
Depuis un peu plus de deux semaines, seuls les réfugiés syriens, afghans et irakiens sont autorisés à passer la frontière macédonienne. Toutes les autres nationalités restent bloquées, ce qui a donné lieu à des tensions cette semaine. Parmi ces personnes empêchées de passage : des Marocains, des Bengladais, des Algériens, des Pakistanais, des Ghanéens ou encore des Somaliens. Certains ont décidé de repartir à Athènes, dépités.
A la frontière gréco-macédonienne, après les heurts, la situation s’améliore un peu. Alors, dans la journée du vendredi 4 décembre, environ 2 000 à 2 500 personnes ont pu passer la frontière. Il s’agit toujours d’Irakiens, d’Afghans et de Syriens. Ce samedi, toutes les grandes tentes des organisations non gouvernementales sont encore occupées.
Il y a une grosse centaine de tentes individuelles qui émergent de la brume, dans les champs aux alentours, mais elles sont beaucoup moins nombreuses. Ce sont surtout ceux qui n’ont pas le droit de passer, comme les Marocains, Bengladais, et beaucoup d’autres nationalités.
Au bout du camp, une dizaine de bus attendent, avec d’autres réfugiés à bord, pour pouvoir débarquer. Ces gens ont attendu toute la nuit un peu plus loin, pour éviter d’engorger le camp. Ils vont venir rejoindre la file d’attente de quelques centaines de personnes, qui patientent devant la grille à la frontière macédonienne.
« Qu’allons-nous faire à Athènes ? »
Le flux est continu, mais a contrario, 700 personnes bloquées ont fait le choix de repartir à Athènes vendredi. A Idomeni, RFI a rencontré une famille dans cette situation : un homme aux cheveux grisonnants, sa femme et leurs deux fils attendant le bus assis sur leurs sacs au bord de la route.
Il s’agit de chrétiens d’Iran. « Ça fait 12 jours que nous étions ici, mais la situation est mauvaise, tout le monde est malade. Nous allons aller dans un camp. Qu’est-ce que nous pouvons faire ? », demande le père. Léonel, lui, attend dans une tente. Il y a quelques jours, ce Camerounais de 33 ans y croyait encore. Il a manifesté pour demander à passer la frontière.
Ingénieur biomédical, il comptait se rendre en Allemagne, mais il ne sait plus quoi faire : « Présentement, on a pas le choix, parce qu’à 17 jours dans des conditions désastreuses, franchement je crois que nous-mêmes nous allons rentrer à Athènes. Mais le véritable problème, c’est : qu’allons-nous faire à Athènes, quand bien même nous savons que l’économie de la Grèce est en baisse ? »
Pour désengorger la frontière, le gouvernement grec a affrété des bus qui repartent vers la capitale. Ensuite, une seule solution légale pour ceux qui sont coincés en Grèce : demander l’asile. En 2014, 15 % des demandeurs ont obtenu ce statut en première instance, contre 42 % en Allemagne par exemple.
avec RFI
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