Depuis la tombée du 3è mandat sur les têtes des Burundais, le régime de Bujumbura mène une guerre contre les nations, les organisations et les personnes qui tentent de voler au secours des Burundais en danger de mort. Cette guerre connait des répits seulement ; elle ne s’arrête pas. Et ceux qui la mènent oublient que eux aussi, quand ils étaient dans le même pétrin, ce sont les mêmes humanitaires qui leur avaient volé au secours. C’est pour le leur rappeler que j’ai décidé de leur cracher les 4 vérités, sans haine ni mépris.
1. Quand les actions humanitaires s’appellent « la guerre du monde entier contre le Burundi »
Il s’appelle Philippe Nzobonariba. Il est secrétaire et porte-parole de fait du Gouvernement. Se fondant sur un document faisant état d’une assistance aux humanitaires burundais dans leurs activités quotidiennes, il s’en est pris à l’Union Européenne. Il l’a lessivée copieusement, l’a étalée au soleil, l’a repassée. Selon le secrétaire et porte-parole du gouvernement en effet, à travers son soutien à certaines ONG, l’Union Européenne a prêté main forte aux allumeurs du feu qui est en train de consumer le Burundi. Même le putsch raté du 13 mai 2015, c’est l’Union Européenne qui l’a fomenté, qui l’a financé, qui en a exfiltré les auteurs vers les pays étrangers, selon toujours les propos de Philippe.
Ce n’est pas seulement une cabale ; c’est une déclaration de guerre ! Et le moins que l’on puisse dire, le régime de Bujumbura a choisi un très mauvais moment pour sortir son arsenal. En effet, des signes d’un desserrement de l’étau que l’Union Européenne avait infligé au régime de Bujumbura commençaient à poindre. Par exemple, en vue de donner une bouffée d’oxygène aux caisses du très souverain Etat qui crevait de pénurie de devises, l’U.E venait de débloquer les arriérées de 12 mois de solde pour les militaires déployés en Somalie. Cette manne avait, notamment, permis au gouvernement burundais de s’approvisionner en carburant, lequel était devenu l’urine du corbeau, excusez du peu !
Ce geste méritait, bien sûr, reconnaissance ! Et notre Etat très très souverain n’a pas lésiné sur ses moyens pour témoigner sa dette de gratitude. Une gratitude de l’âne bien sûr, c’est-à-dire les coups de pieds et un tas de crotte, excusez du peu ; Shukrani za punda, pour dire l’expression dans sa langue originale.
Eh oui ! Bujumbura n’a pas attendu deux semaines pour sortir l’artillerie lourde contre sa très redoutable ennemie, j’ai nommée l’Union Européen.
Après Philipe, un autre zélateur s’est senti obligé, lui aussi, à sortir son arsenal. Lui n’est pas n’importe qui, puisqu’il est le patron de l’opposition burundaise ! Selon ce qu’il croit quoi ! Sinon, en mots très simples, il est le chef de file de l’opposition burundaise chargée de défendre les crimes commis par le régime burundais.
Dans une audio qui a jeté le monde entier dans l’effroi, Jacques Bigirimana, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a sorti l’arme nucléaire verbale. Dans son collimateur, il avait, bien sûr, les nations et les organisations supposées aider les Burundais à fuir le pays. Mais comme gibier de prédilection, il avait, ce jour, Pacifique Nininahazwe, le fondateur de « Ndondeza », un projet mis en place pour aider à retrouver les personnes portées-disparues.
Il ne s’est pas agi d’une simple accusation ; c’était tout ce qu’il faut pour lui faire couper la tête par qui le verrait le premier ! En effet, selon le leader de l’opposition créée et nourrie par le régime en place, Pacifique fait massacrer les gens ou les fait évacuer en Occident pour ensuite accuser le régime en place de les avoir assassinés. Selon toujours Jaques, pour chaque cadavre ou chaque disparition, Pacifique reçoit 7.500 Euros de deux O.N.G, une américaine et une hollandaise. Akajoreza ! Abominablement spectaculaire !
Donc, pour les zélateurs du régime de Bujumbura, c’est criminel que d’aider les Burundais menacés de mort à quitter le pays, tellement criminel qu’il faut en déduire une intervention plus que satanique ! Oui ; plus que satanique ! Car ce que Jacques attribue à Pacifique, le diable lui-même ne le ferait pas !
Le troisième front contre l’aide aux Burundais en détresse a été ouvert par Willy Nyamitwe. Lui n’est pas non plus n’importe qui ; c’est un ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire s’il vous plait ! Les nations et les organisations étrangères rentrent dans le paradigme de ses attributions. Donc en les insultant impitoyablement, régulièrement, publiquement et vulgairement, il fait bien son boulot de diplomate extraordinaire et plénipotentiaire ! Et pour ce faire, il a trouvé un bouc-émissaire : le même Pacifique Nininahazwe.
Dans une émission sur la Voix d’Amérique, Willy accuse Pacifique d’avoir bénéficié de l’argent des étrangers pour exfiltrer les Burundais. Notamment, il le condamne d’avoir utilisé l’argent des étrangers pour aider les élèves de l’E.T.S Kamenge à quitter le pays. Pour le très distingué diplomate, ça, c’est un casus belli ; c’est la preuve que les nations et organisations étrangères ont décidé de livrer directement la guerre à l’Etat burundais. N’importe quoi !
2. Démolir le pont à peine le fleuve traversé
Faisons simple ; admettons que ces pays et organisations contribuent, même largement, à évacuer les Burundais menacés par les affres du 3è mandat. Et alors ? Vraiment, nos sages avaient raison : uwukize isemu yibagira icamwirukana ; « qui se remet de l’essoufflement oublie ce qui le faisait courir » !
Ce que j’aime dans la philosophie de l’histoire, on peut, par les idées ou par les fais concrets, tout empêcher. Mais il y a au moins une chose que nul ne peut empêcher. Eh bien, personne ne peut empêcher ce qui s’est passé de s’être passé ! Icabaye nta numwe akibuza kuba carabaye !
À un moment donné de l’histoire, ceux-là même qui condamnent aujourd’hui les humanitaires ont dû compter sur les œuvres de ces mêmes humanitaires pour fuir le Burundi ! Ou bien ils croient que c’est tellement secret ? Ou bien ils se disent que comme ça s’est passé il y a longtemps, personne ne se le rappelle ; que ça ne s’est même pas passé ? Mon œil ! Le Burundi est petit ! On sait qui est qui, qui a fait quoi. S’ils l’ont oublié, moi je vais le leur rappeler, pour l’amour de Dieu et le salut du Burundi.
Et je commence par mon très cher ami Alain Nyamitwe, que je salue bien au passage. Je dis bien Alain Nyamitwe, donc le grand frère de Willy Nyamitwe !
L’actuel Ministre burundais des relations extérieures a été exfiltré de la prison en 1995. Et par qui pensez-vous ? Eh bien, par la conjugaison des efforts humanitaires burundais et étrangers. Ça, c’est la vérité ! Grâce aux mêmes efforts conjugués, il a été exfiltré du Burundi aussitôt pour aller vivre en Belgique. Ça, c’est la vérité ! Et Il m’accusera de tout sauf avoir comméré sur lui. En effet, il l’a écrit lui-même en noir sur blanc dans son livre J’ai échappé au massacre de l’Université du Burundi le 11 juin 1995 ! Le livre, pour lequel je lui ai d’ailleurs composé des mélanges que le lui ai bien envoyés, a été édité chez Harmattan en 2006 ! Aux pages 7, 8 et 9 de son livre, le grand frère de Willy égraine à fatiguer les noms des personnes et des organisations qui ont directement contribué à sa sortie du Burundi en 1995. Vaut mieux vous en livrer quelques fragments :
« Eugène Nindorera, ancien président de la Ligue des droits de l’homme, m’a rendu visite à la brigade, alors que le magistrat instructeur ne voyait pas ce que ce grand Tutsi avait à faire avec un « criminel » hutu. Il y a aussi dans ce cadre des militants des droits de l’homme Tiebile Dramane, ce haut fonctionnaire d’origine malienne au Centre des nations unies pour les droits de l’homme à Bujumbura. Il avait pris mon dossier à cœur »(…)
« Le père Bob Albertijin, le père Fernand Boetdts, ainsi que l’Ambassadeur Koen Vervaeke, à l’époque chargé d’affaires à l’ambassade belge à Bujumbura, méritent les mêmes remerciements. Oswald Manirakiza, la famille Kabushishi et toute la famille Mbayahaga, qui m’ont gracieusement accueilli à Namur l’été de 1995, qu’ils trouvent ici l’expression de ma reconnaissance sans fin ».
Voilà. Celui qui dit ça, il est le grand frère de celui qui voue à la pendaison les facilitateurs des sinistrés dans leurs tentatives de quitter un pays qui a refusé d’être leur patrie ! Et s’il était seulement son grand frère, je n’allais même pas lier son histoire à l’actualité. Mais il est son patron ; son chef hiérarchique !
A l’époque où il se faisait exfiltrer, je n’ai pas entendu le gouvernement d’alors sortir des déclarations tapageuses pour condamner les Nindorera, les Père Bob et autres Dramane d’avoir aidé un prisonnier à fuir le Burundi ! Et son cas est tout sauf anecdotique ! Tenez-vous bien sur vos chaises :
Nous sommes en 1995. Dans la nuit du 11 au 12 juin, un massacre décime une centaine d’étudiants Hutu sur le campus universitaire de Mutanga. Une année après, la même horreur visant la même ethnie s’abat sur les étudiants de l’Institut supérieur agronomique de Zega, à Gitega. Au moins une cinquantaine d’étudiants y trouvent la mort. Comme conséquence attendue, quasiment tous les étudiants hutu désertent l’université et les instituts supérieurs. A cette même période, les élèves hutu du secondaire subissent la chasse aux sorcières.
Face à cette situation, des âmes sensibles se bousculent ; il faut tenter de pêcher de la noyade ne serait-ce que quelques chanceux ! C’est dans ce cadre que des organisations et autres âmes sensibles feront partir élèves et étudiants qui à Bangui, qui à Ouaga, qui à Yaoundé, qui à Abidjan, qui à Dar-es-Salaam, pour ne citer que les destinations que je connais bien. Ça, c’est la vérité ! Par exemple, avec l’aide effective de la Fondation Laurence Ndadaye et de l’ONG espagnole « Voisins sans Frontières », élèves et étudiants burundais ont pu suivre écoles, grandes écoles et université en Tanzanie, qui à Dar-Esa Salam, qui à Iringa ! Ça, c’est la vérité ! Ce n’est pas Léonard Sentore, que je salue bien au passage ; eh bien ce n’est pas l’ex secrétaire d’ambassade à Bruxelles qui va me contrarier !
Après le massacre du 11 juin 1995, par le truchement des organisations comme FONCABA et AGCD, l’Etat belge a évacué des centaines d’étudiants hutu pour les envoyer poursuivre leurs études dans des universités africaines francophones. On les verra surtout en Côte d’Ivoire et au Burkina. Parmi eux, beaucoup sont aujourd’hui ou ont été dans les très hautes sphères du régime actuel. Ça, c’est la vérité. Ce n’est pas mon ami Jean-Bosco Ndikumana, que je salue bien au passage ; eh bien ce n’est pas l’ex-procureur Général de la République puis Ministre de la Justice, un ancien boursier de Foncaba à Abidjan, qui va me dire le contraire ! Ce n’est pas mon ami Valentin Bagorikunda, que je salue bien au passage ; eh bien, ce n’est pas l’ex-procureur Général de la République, un ancien boursier de l’AGCD à Abidjan, qui me dira le contraire ! Ce n’est pas mon ami Félix, que je salue bien aussi ; eh bien, ce n’est l’Ambassadeur Félix Ndayisenga, un ancien boursier de Foncaba à Abidjan, qui me dira le contraire ! Ce n’est pas mon ami Emmanuel Niyonzima, que je salue bien également, un ancien boursier de Foncaba à Abidjan et actuel Secrétaire d’Ambassade du Burundi aux Etats Unis, qui me dira le contraire ! J’en passe et j’en oublie !
Soit dit en passant, je me réjouis du fait que les concernés, eux au moins, sont conscients de leur passé de protégés des humanitaires aussi bien burundais qu’étrangers : dans cette guerre contre les nations et les organisations humanitaires, ils n’ont pas le feu dans leurs bouches ; ce sont les zélés qui se mettent sur le toit du monde pour parler de ce qu’ils ne se rappellent même pas bien ou de ce qu’ils ne savent pas du tout !
Je profite de ce moment pour dire merci à toutes ces organisations. Surtout, que Madame Bernadette Zubatse, Monsieur Luc Bonté ; la famille Dagrou en Côte d’Ivoire, Madame Laurence Ndadaye, Dr. Liboire Ngendahayo, Dr. Jean Minana, j’en passe et j’en oublie ; que tous ces humanitaires trouvent ici l’expression de ma dette de gratitude personnelle et collective. De près ou de loin, ils ont servi de pont entre les organisassions précitées et les étudiants burundais alors en détresse. Sans leur double sens patriotique et humanitaire, peut-être que le régime actuel aurait des soldats, des policiers et des imbonerakure, mais pas des diplômâtes !
Eh oui ! Il faut qu’on rappelle à nos Willy et autres Jaques d’où nous venons ! Quand ceux qui sont au pouvoir aujourd’hui se faisaient évacuer, c’était une action humanitaire ; c’était sauver une jeunesse en détresse. Quand les autres victimes sont font évacuer aujourd’hui, il faut qu’on en invente des ramifications sataniques : ça s’appelle déclarer la guerre à la nation ; ça s’appelle se faire des millions d’Euros avec le commerce des cadavres ; ça s’appelle Pacifique l’assassin, Mbonimpa le valet des Blancs ; ça s’appelle Union européenne argentière de la guerre contre le Burundi ! N’importe quoi ! C’est l’histoire de ce méchant qui, après avoir traversé un fleuve, a démoli le pont pour contempler le spectacle de la noyade !
Quel intérêt aurait l’Union européenne à livrer la guerre au pays que l’on cache quand on y applique le doigt sur une carte géographique ? Quel intérêt auraient les nations entières à livrer la guerre au pays le plus miséreux de la planète ? Non Mesdames Messieurs les chasseurs des boucs-émissaires, rancuniers radicaux ! Quand tout le monde est contre toi, tu ne peux pas prétendre que tu n’y es pas pour quelque chose ! Et si tu veux continuer à vivre, il faut plutôt te remettre en cause, au lieu de continuer à chasser les poux dans les cheveux de toute la communauté internationale !
3. L’avenir du Burundi n’appartient pas aux déterreurs des haches de guerre.
Ici, je vais m’adresser directement et plus particulièrement aux chantres de la rancœur, de la vengeance ; aux réactionnaires quoi !
Messieurs Mesdames les déterreurs des haches de guerre, si vous vous vivez encore, vous n’êtes pas des héros ; vous êtes des rescapés, point, trait, barre ! Or, la force d’un rescapé, ce n’est pas de ruminer la vengeance ; c’est d’initier la repentance. La rancœur et la vendetta n’ont jamais construit une nation. Pas même une communauté. Pas même une famille nucléaire ! Or, c’est ça que vous voulez nous faire croire, donc que pour être un vrai homme d’Etat, il faut cultiver la rancœur, la vengeance privée, y compris sur ceux qui ne vous ont rien fait, pour peu qu’ils sont de l’opposition, ou tout simplement de l’autre ethnie. C’est ça faire la politique chez vous ! Et nous y voilà : à chaque fois qu’on vous accuse de crimes graves, on entend vos experts en hainologie égrainer les dates sombres de l’histoire du Burundi, donc une façon de dire : « D’autres ont tué, nous aussi on va tuer ; fermez vos gueules ! » Pauvres réactionnaires ! Toujours le nivellement par le bas !
Mesdames Messieurs les rancuniers radicaux, ceux qui souffrent aujourd’hui sont des gens comme vous comme vos parents il y a quelques années. Ce ne sont pas les valets des occidentaux comme votre sadisme vous pousse à le chanter ! Moins encore, ce ne sont pas des Mujeri les chiens chétifs, comme vous chérissez bien cette métaphore que vous avez apprise de votre cher inspirateur de fait Micombero ! Eh ben oui : après les horreurs de 1972, on n’avait plus entendu ce vocable génocidaire dans le discours politique burundais ; il a fallu l’arrivée au pouvoir d’un certain président pasteur pour qu’on l’entende encore, et de sa propre bouche ! Ça, c’est la vérité ! Il l’a prononcé publiquement, officiellement, solennellement, véhémentement ! Oui, Mujeri pour dire Hutu en 1972 ; Mujeri pour dire Tutsi ou opposant aujourd’hui ; donc une métaphore génocidaire, surannée, regrettable, jetable, inutile et inutilisable, condamnable, hideux, cadavéreux. On l’avait enfouie ; c’est vous qui l’avez déterrée ! Donc pour vous, bien gouverner un pays, ce n’est pas s’affranchir de son passée douloureux, mais le rééditer.
Et vous ne faites plus mystère de cette conviction diabolique du pouvoir. Le 16 juin à Cankuzo, justifiant la nécessité de Nkurunziza de continuer à chevaucher le peuple burundais jusqu’au retour de Jésus-Christ, son porte-parole a même cité la bible texto sensu : « Nkuko vyamye na mbere hose, ni bimereko nubu, imyaka yose, ame » ! (Comme il était au commencement, maintenant et toujours dans les siècles des siècles, amen !)
Mesdames Messieurs qui nous chevauchez, vous vous trompez fort ! Ceux que vous faites souffrir aujourd’hui ne sont pas des étrangers ; ce sont des Burundais. Et ceci expliquant cela, ils vont revenir au Burundi, comme vous aussi vous étiez partis pour revenir, donc comme il était au commencement ! Ce n’est pas sorcier ce que je vous dis. C’est dialectique ; c’est scientifique ; c’est prévisible. C’est même certain ; ils vont revenir. Nous allons revenir !
S’adressant à la jeunesse scolaire tutsi, le sagissime tutsi feu Lieutenant Colonel Kagajo, paix a son âme, disait en 1997, si ma mémoire ne me joue pas des tours :
« Ces Hutu que vous chassez des établissements, demain ils reviendront ; et vous regretterez de les avoir chassés » !
Evidement, quand il le disait, les ultra-tutsi l’ont hué. En vous mettant en garde contre votre messianisme anti-opposition en général et anti-tutsi en particulier, je sais qu’à mon tour, moi aussi vous allez me huer !
Ok ! Je dis bien Ok ! Huez-moi ! Puisque chez vous rien ne sert de leçon, recopiez le passé ! Puisque vous avez décidé de ne rien apprendre de l’histoire, continuez à commettre des crimes, d’autres aussi les ont commis. Puisque vous avez décidé d’entrer dans l’histoire en héros pour en sortir en bourreaux, continuez à tuer ! Puisque vous avez choisi d’entrer dans l’histoire en libérateurs pour en sortir en génocidaires, exactement comme les Khmer Rouges, allez-y ! Continuez à dresser les imbonerakure à violer les enfants et les femmes d’autrui, à fracasser les cranes aux paisibles citoyens, à leur arracher les cœurs, à leurs scier les sexes ; d’autres aussi ont formé les sans-échecs qui ont incinéré les gens vifs ! Continuez ; copiez le passé au lieu de vous en affranchir ; c’est bien ; c’est une politique qui paye ! Continuez à justifier les massacres des adolescents et des adolescentes d’aujourd’hui par les crimes qui ont été commis en 1972, donc par des gens que peut-être même leurs grands-pères ne connaissaient pas ; c’est bien ! Continuez à faire comme si la culpabilité était une maladie génétiquement transmissible ! Continuez à empêcher les partis politiques d’opposition de tenir une réunion même dans une cabine téléphonique !
Bref, continuez dans le mal comme il était au commencement. Mais dans tout ça, sachez au moins une chose : les mêmes causes produisent les mêmes effets. D’ici peu, vous allez moissonner les fruits de votre semence ! Heh ! Je ne vous hais point ; je vous plains ! L’histoire est bègue ; apprenez-le ! L’étape qui suit l’apogée, c’est toujours le déclin ! Et pour ne pas conclure, je vous dis : votre amour de la haine atteint son apogée ! Le changement n’est donc plus une modalité ; c’est une nécessité dialectique ; il s’invite de soi ! Le temps vous attend. Vous vivez le début de votre fin. Et si vous voulez l’anticiper, ce n’est pas compliqué ; il y a une coupe de cigüe à votre disposition : modifiez la constitution pour introniser Nkurunziza, vous serrez servis.
D’après Sébastien Ntahongendera,
dit Sébastien Le combattant sur facebook
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