Alors que le désarmement du RSP a été suspendu et que la tension reste vive à Ouagadougou, le gouvernement de transition et les anciens putschistes se renvoient la responsabilité du blocage. Gilbert Diendéré est une nouvelle fois au centre des accusations.
« Malgré les gages de bonne foi, le processus de désarmement a été brutalement remis en cause hier 27 septembre par le général Diendéré, qui a fait savoir à ses éléments que le RSP ne saurait être dissous par la Transition et qu’il valait mieux résister », a déclaré le gouvernement de transition, lundi 28 septembre, dans un communiqué.
Celui-ci estime qu’une « poignée d’éléments putschistes, instrumentalisés par le général Diendéré, appuyé désormais par le général Djibrill Bassolé » organise la « résistance » au désarmement et parle de « prise d’otages ». Plus invraisemblable, le document ajoute que « le gouvernement a connaissance de la mobilisation de forces étrangères et de groupes djihadistes qu’ils ont appelé à leur secours dans la réalisation de leur funeste dessein ».
Des accusations évidemment rejetées en bloc par Djibrill Bassolé, ancien chef de la diplomatie burkinabè, et par Gilbert Diendéré. L’ancien chef des putschistes a assuré lundi 28 septembre dans la soirée qu’il jouait en réalité le rôle de « médiateur » entre les hommes du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) et les autorités de la transition.
« Nous essayons de les calmer », assure Diendéré
« Je joue au médiateur. Les hommes sont déterminés. Nous essayons de les calmer. Ils n’ont reçu aucune satisfaction sur leurs demandes », a déclaré le général. « Les hommes ont respecté beaucoup de clauses du préaccord de la Cedeao [rejetée par la société civile, NDLR] avec le libération du président Michel Kafando, du Premier ministre Zida, avec leur encasernement et le début de la réintégration de l’armement dans les armureries », a-t-il souligné.
« Qu’est-ce qu’on leur donne en échange ? La dissolution, la dispersion dans des différentes régions militaires, l’arrestation de certains d’entre eux. Des menaces sur leurs familles. Ça n’encourage pas l’apaisement », a-t-il conclu, précisant qu’il ne commandait « pas directement » le RSP mais celui-ci obéissait à son chef de corps.
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