Burkina : le gouvernement de transition tient son premier Conseil des ministres

Redigé par Jeuneafrique
Le 24 novembre 2014 à 09:24

Le gouvernement de transition du Burkina Faso, nommé après plusieurs jours d’intenses tractations, avec des militaires aux commandes de l’armée et de la police, doit tenir lundi son premier Conseil des ministres.
Le lieutenant-colonel Issac Zida, l’homme fort du "pays des hommes intègres" depuis trois semaines, cumule le poste de Premier ministre avec celui de ministre de la Défense, et l’un de ses bras droits, le colonel Auguste Denise Barry, a été nommé au poste de ministre de l’Administration (...)

Le gouvernement de transition du Burkina Faso, nommé après plusieurs jours d’intenses tractations, avec des militaires aux commandes de l’armée et de la police, doit tenir lundi son premier Conseil des ministres.

Le lieutenant-colonel Issac Zida, l’homme fort du "pays des hommes intègres" depuis trois semaines, cumule le poste de Premier ministre avec celui de ministre de la Défense, et l’un de ses bras droits, le colonel Auguste Denise Barry, a été nommé au poste de ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité, l’équivalent du ministère de l’Intérieur.

Au total l’armée compte quatre membres (avec le ministère des Mines et celui des Sports) dans ce gouvernement de transition qui comporte 26 portefeuilles et qui gérera le Burkina jusqu’aux élections présidentielle et législatives prévues en novembre 2015.

Le président de la transition, Michel Kafando, qui fut longtemps ambassadeur auprès de l’ONU, occupe également le poste de ministre des Affaires étrangères. C’est le nouveau secrétaire général du gouvernement, Alain Thierry Ouattara, qui a lu la composition du cabinet intérimaire devant la presse au palais présidentiel de Kosyam, à Ouagadougou.

L’armée avait pris le pouvoir le 31 octobre après la démission du président Blaise Compaoré, chassé par une insurrection populaire après 27 ans de règne. Les hauts gradés avaient désigné le lendemain Isaac Zida comme chef de la transition, mais sous la forte pression internationale et face au mécontentement de la population, celui-ci s’était engagé à rendre rapidement le pouvoir aux civils.

Vu la composition du gouvernement intérimaire, l’armée reste cependant une force politique importante dans ce petit pays sahélien pauvre de 17 millions d’habitants, qui n’a connu que des militaires au pouvoir depuis 1966.


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