Burundi : Bob RUGURIKA poursuivi pour trois infractions graves

Redigé par Alida SABITEKA
Le 21 janvier 2015 à 02:45

Le substitut du procureur de la République en Mairie de Bujumbura, Emmanuel Nkurikiye a pris la décision d’arrêter et d’emprisonner le Directeur de la Radio Publique Africaine (RPA), Bob Rugurika dans l’après-midi de ce mardi 20 Janvier 2015. Il est poursuivit pour trois infractions et a le même numéro du dossier avec les autres accusés dans l’affaire de l’assassinat des trois sœurs italiennes.
Selon Maitre Lambert Nigarura, un des avocats de la défense de Bob Rugurika, ce dernier est poursuivit pour (...)

Le substitut du procureur de la République en Mairie de Bujumbura, Emmanuel Nkurikiye a pris la décision d’arrêter et d’emprisonner le Directeur de la Radio Publique Africaine (RPA), Bob Rugurika dans l’après-midi de ce mardi 20 Janvier 2015. Il est poursuivit pour trois infractions et a le même numéro du dossier avec les autres accusés dans l’affaire de l’assassinat des trois sœurs italiennes.

Selon Maitre Lambert Nigarura, un des avocats de la défense de Bob Rugurika, ce dernier est poursuivit pour trois infractions du code pénal : art. 481, 38al 4 et 393 :

  Manquement à la solidarité publique : Article 481 :Quiconque ayant connaissance d’une infraction punissable de plus de cinq ans de servitude pénale, déjà tentée ou consommée, n’a pas averti aussitôt les autorités publiques alors qu’il était encore possible d’en prévenir ou d’en limiter les effets, est puni du quart de la servitude pénale qu’il devrait lui-même encourir s’il était l’auteur de l’infraction.Lorsque l’infraction était punie de la servitude pénale à perpétuité, l’auteur de l’infraction prévue à l’alinéa précédent est puni d’une servitude pénale de dix ans à vingt ans.

 Complicité d’assassinat : Article 38 :Sont considérés comme complices d’une infraction, ceux qui, sans participation directe à celle-ci et sans que leur concours soit indispensable

 Violation du secret de l’instruction, lorsque cette révélation est de nature à entraver le déroulement des investigations ou la manifestation de la vérité est puni de trois mois à un an de servitude pénale et d’une amende de cinquante mille francs à cent mille francs ou d’une de ces peines seulement.Il peut également subir l’interdiction d’exercer une fonction publique pour une période de deux à cinq ans.(article 393).

Mpimba : Bob Rugurika, Directeur de la RPA

Selon la défense de Bob Rugurika, lors de l’audition, le substitut du procureur en Mairie de Bujumbura n’était pas libre dans ses prises de décisions car, il est sorti de la salle à mainte reprises pour se concerter avec le Procureur général de la République.

Vous saurez qu’il était prévu que le Directeur de la RPA, Bob Rugurika se présente au Conseil Nationale de Communication (CNC) pour donner la lumière sur les investigations faites par la RPA sur l’affaire de l’assassinat des trois sœurs italiennes à la Paroisse Guido Marie Comforti de Kamenge.

Guillaume Harushimana, chargé des finances au Centre Jeunes Kamenge avait porté plainte au CNC contre la Radio Publique Africaine, où il demande à la RPA de démentir les informations qui ont diffusées l’impliquant dans le complot visant à assassiner les trois sœurs italiennes. Rappelons que la RPA avait fait savoir qu’elle a contacté à plusieurs reprises Guillaume Harushimana pour réaction mais en vain.

Guillaume HARUSHIMANA

Le nom de Guillaume Harushimana avait été cité par une personne qui a affirmé avoir pris part dans l’assassinat des trois sœurs italiennes, Olga Raschietti 83 ans, Bernadette Boggia 79 ans et Lucia Pulici 75 ans de la Paroisse de Kamenge communément appelé ’’Chez Buyengero’’

Selon cette personne qui reste en clandestinité, deux réunions auraient été organisées pour mener à terme le travail d’extermination des trois sœurs italiennes de la Paroisse Guido Maria Comforti communément appelle "Chez Buyengero" et ces réunions se tenaient au bar "Iwabo n’abantu" dans la commune Kamenge.

Cette même source indique que lors de la première réunion, lui était présent tout comme le Général Adolphe Nshimirimana, ancien chef des Services de renseignements, un policier du nom de AYUBU, Joseph Niyonzima connu sous le sobriquet de Kazungu, Guillaume Harushimana, chargé des fiances au Centre Jeunes Kamenge.


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