Au Burundi, les opérations de désarmements se poursuivent dans les différents quartiers de la capitale. Dimanche soir et lundi matin des heurts ont fait au moins 8 victimes et, selon Médecins sans frontières, 59 blessés à Bujumbura. Si la situation semble s’être calmée dans la ville, c’est une prison qui a été le théâtre d’incidents mercredi 18 novembre.
Au Burundi les tensions qui entourent les opérations de désarmement se font ressentir jusque dans les prisons de la capitale.
Mardi 17 novembre, les services pénitenciers affirment avoir découvert quatre grenades dans la prison centrale de Mpimba. Située dans le sud du quartier de Musaga, de nombreux opposants politiques y sont incarcérés.
Suite à la découverte des grenades, des heurts ont éclaté mercredi entre un groupe de détenus et cinq autres prisonniers qu’ils soupçonnent d’avoir fait rentrer les armes dans le but de faire accuser les opposants. La sécurité est intervenue et a ligoté une vingtaine de personnes. Elles doivent être transférées jeudi dans une prison du sud du pays.
« C’est un coup monté » affirme au téléphone l’un des prisonniers, qui assure qu’ils n’ont jamais montré les grenades. Selon lui, les prisonniers membres de partis d’opposition ont peur car ils ne se sentent plus en sécurité dans la prison.
Une cinquantaine de blessés à la grenade lundi dernier
Selon l’ONG Médecins sans frontières, les violences en début de semaine ont fait 8 victimes et une soixantaine de personnes, blessées par des explosions de grenade. Lily Caldwell est chargée de programme pour l’ONG à Bujumbura, elle revient sur la situation.
« Dans la journée de lundi il y a eu plusieurs explosions de grenades à Bujumbura et suite à cela, MSF a reçu un afflux de blessés pendant la matinée dans notre clinique de traumatologie. Nous avons traité 59 personnes. Je pense que c’est plutôt des gens qui se sont retrouvés au mauvais endroit au mauvais moment. On avait des hommes, des femmes, des jeunes, des personnes âge confondus », explique Lily Caldwell.
« La situation ici à Bujumbura c’est que depuis lundi c’est relativement calme, rapporte-t-elle. Mais c’est ça le travail de nos médecins, de nos praticiens, dans notre structure : de jour en jour, ça change. Je pense qu’étant donné le contexte actuel à Bujumbura offrir des soins chirurgicaux reste essentiel. »
Avec rfi
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