Ce mardi 22 mars, à Bujumbura, Le lieutenant colonel Darius IKURAKURE, commandant du Bataillon Génie des combats vient d’être tué à l’État Major Général de l’armée burundaise.

"Il était le principal organisateur des opérations sanglantes et pogroms des jeunes des quartiers contestataires de Bujumbura contre le troisième mandat de Pierre Nkurunziza", rapporte Christophe Nkurunziza, correspondant de la RFI en exil à Nairobi/Kenya.

Aussitôt un capitaine dénommé Nicolas Nkunzubumwe, officier d’Etat major et Ingénieur civil de son état, originaire de la province de Bururi (sud du pays) a été lui aussi sommairement liquidé sous prétexte que ce serait lui qui aurait tiré sur le Colonel.

Tout se passe comme une flamme mise à la poudrière. On venge le colonel. C’est le tour d’un Major Didier Muhimpundu lui aussi appartenant à l’ancienne Forces Armées Burundaises tué dans le centre-ville de Bujumbura. " Alors qu’il se désaltérait devant un comptoir d’un bar, son portable sonne et il sort du bar sur l’invitation de son interlocuteur. Il a été assailli par un tir nourri pour tomber devant l’entrée dudit Bar. Les assassins n’ont pas été identifiés", disent les témoins.

Au cours de cette soirée du 22 mars, à Carama, un quartier du Nord de Bujumbura connaît des tirs. Un officier supérieur de police, Chef Adjoint du Service National de Renseignement aurait été grièvement blessé.

C’est le tour d’un Colonel Kikoto des anciennes FAB qui est tué dans son quartier de Kinanira au Centre-sud de Bujumbura.

Des témoins oculaires à Bujumbura parlent d’une véritable vindicte menée contre les éléments de l’Armée Burundaise ayant appartenu aux FAB. Ces derniers disent que l’action risque de dégénérer en une guerre civile ouverte.

"On est dans une logique de génocide des Tutsi au Burundi. Les militaires Tutsi sont maintenant ciblés. On craint que Peter (Nkurunziza) ordonne un ratissage systématique des Tutsi du Burundi", a confié un chercheur universitaire burundais lançant un S.O.S à une Communauté internationale insensible aux malheurs des Barundi qui ne savent à quels saints se vouer.