Le lieutenant-colonel Gerard Ntibibaza, responsable de l’administration au sein des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), dans l’est de la RD Congo, a fait défection, fin septembre, pour rentrer chez lui en territoire rwandais, rapporte Jeune Afrique de ce 9 novembre 2015.
Il a, semble-t-il, bénéficié de complicités internes et de l’aide de la Monusco, la mission onusienne. Plus spécialement chargé de la centralisation des données confidentielles concernant les effectifs de la rébellion issue des anciennes forces génocidaires rwandaises, l’officier évalue à 5 000 le nombre de ces combattants cantonnés, pour la plupart, dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu.
Débriefé par les services rwandais, Ntibibaza a évoqué des collusions entre l’armée congolaise et les rebelles, dont certains occuperaient parallèlement des fonctions de commandement au sein des FARDC. Celles-ci seraient, selon lui, le principal fournisseur des FDLR en armes et munitions.
Mais le militaire tait le fait que ces mêmes Fdlr, principalement opérant au Sud Kivu, ont été, du moins une bonne partie d’entre eux, transférées au Burundi entre janvier et avril 2015 pour préparer le coup de force possible contre le Président burundais Pierre Nkurunziza qui voulait à tout prix forcer une troisième candidature à la présidence burundaise.
S’est-il gardé de faire des déclarations pour un secteur militaire de la Province du Sud Kivu où il n’opérait pas ? Sait-il, en tant qu’officier d’Etat Major des Fdlr, des tractations qui ont eu lieu entre Kabila le Kinois, Sassou le Brazzavillois et Nkurunziza la Burundais sur l’appréciation du travail de sape de ces troupes rebelles rwandaises pour cimenter leurs assises du pouvoir ? Il n’en dit rien !
Toujours est-il que ces invités tenus au secret au Burundi, venus de leur base de la RDC dans la provice du Sud Kivu, font des ravages parmi les jeunes contestataires contre le 3ème mandat illégal de Nkurunziza des quartiers urbains de Bujumbura.
"Ils sont, la journée, des vendeurs ambulants et des commissionnaires de location-vente de maisons, véhicules-propriétés d’un quartier à l’autre de Bujumbura, ils tiennent des salons de coiffure dans la plupart des quartiers de la Ville au moment où le pouvoir fait la chasse aux Rwandais indésirables, ils font un travail de renseignement militaire parallèlement à ces activités économiques. Ils portent des uniformes de policiers quand la nuit tombe et mènent une véritable chasse à l’homme dans les quartiers dits contestataires et font des ravages dans les jeunes de ces dits quartiers", raconte un policier burundais qui dit se désolidariser de cette macabre prestation surtout que l’incorporation de ces Fdlr a anéanti tout le professionnalisme qui caractérisait la Police burundaise.
Un autre officier de police burundaise contacté par nos soins rapporte que ces éléments des Fdlr bien opérationnels à Bujumbura depuis peu avant avril 2015 date des débuts de la contestation contre le 3ème mandat de Pierre Nkurunziza sont logés dans un camp de l’ancienne Police Municipale sise dans l’ancien OCAF-Ngagara à la confluence des Quartiers 1 et 5, près de l’Ecole Moyenne Pédagogique de Ngagara.
Il a, en outre, dit que tous ces éléments Fdlr, désormais agents de renseignement opérationnels burundais ratissant les quartiers contestataires sous le couvert de divers petits jobs, échappent aux ordres du Commandant du Camp qui ne les contrôle pas du tout encore moins qu’il ne peut savoir quels sont les ordres qui leur sont donnés le soir ni dans la demarche et la procédure des dites opérations.
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