Le journaliste burundais Hassan Ruvakuki, condamné à trois ans de prison, ne peut bénéficier d’une mesure de liberté conditionnelle car le Parquet s’est pourvu en cassation contre l’arrêt de la Cour d’appel réduisant sa peine, a annoncé mardi le ministère burundais de la Justice.
Le 8 janvier, la Cour d’appel avait ramené à trois ans de prison la peine d’Hassan Ruvakuki, arrêté en novembre 2011 et condamné en première instance à la prison à perpétuité pour terrorisme, requalifiant les faits en participation à une association formée dans le but d’attenter aux personnes et propriétés.
M. Ruvakuki était accusé d’être impliqué dans une attaque lancée depuis la Tanzanie sur une localité de l’est du Burundi par une nouvelle rébellion, alors que le journaliste affirme avoir suivi les activités de cette rébellion dans le cadre de son métier.
Le ministère public a interjeté un pourvoi en cassation et par conséquent, le ministre de la Justice ne peut pas lui accorder la libération conditionnelle car son jugement n’est pas encore devenu définitif, a déclaré le porte-parole du ministère de la Justice, Déo Ruberintwari, au cours d’une conférence de presse.
Lors du procès en appel, le procureur avait requis à nouveau la perpétuité contre le journaliste.
Plus tôt dans la journée, la police burundaise avait dispersé à Bujumbura une manifestation d’une cinquantaine de journalistes burundais demandant la libération anticipée de Hassan Ruvakuki, également réclamé par son avocat et des ONG de défense de la liberté de la presse.
Les journalistes, portant des tee-shirts blancs à l’effigie du journaliste, correspondant en swahili de Radio France Internationale (RFI), avaient commencé à se diriger vers le Palais de justice de Bujumbura, quand ils ont été rapidement bloqués par un cordon de police.
Les policiers leur ont demandé de se disperser en faisant valoir que leur manifestation était illégale, avant de tirer des grenades lacrymogènes.
Nous condamnons fermement le comportement de la police qui vient de nous charger violemment à coups de grenades lacrymogènes, alors qu’on manifestaient pacifiquement, a réagi Alexandre Niyungeko, le président de l’Union burundaise des journalistes.
Les journalistes avaient déjà manifesté trois fois depuis la mi-janvier, sans incident et sans que la police intervienne, pour demander que M. Ruvakuki bénéficie d’une remise en liberté conditionnelle.
AJOUTER UN COMMENTAIRE
REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Ne vous eloignez pas du sujet de discussion; Les insultes,difamations,publicité et ségregations de tous genres ne sont pas tolerées Si vous souhaitez suivre le cours des discussions en cours fournissez une addresse email valide.
Votre commentaire apparaitra apre`s moderation par l'équipe d' IGIHE.com En cas de non respect d'une ou plusieurs des regles d'utilisation si dessus, le commentaire sera supprimer. Merci!