Burundi : un second officier de l’armée assassiné mardi.

Redigé par IGIHE
Le 23 mars 2016 à 05:10

Un officier de l’armée du Burundi, issu de l’ancienne armée dominée par la minorité tutsi, a été assassiné mardi soir à Bujumbura, quelques heures à peine après un autre officier sorti des rangs de l’ancienne rébellion hutu aujourd’hui au pouvoir, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.
L’officier d’état-major, le major Didier Muhimpundu, a été abattu mardi aux environs de 20H00 locales (19H00 GMT) alors qu’il était dans un bar du centre-ville de Bujumbura, selon des témoins.
"Il a reçu un coup de (...)

Un officier de l’armée du Burundi, issu de l’ancienne armée dominée par la minorité tutsi, a été assassiné mardi soir à Bujumbura, quelques heures à peine après un autre officier sorti des rangs de l’ancienne rébellion hutu aujourd’hui au pouvoir, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.

L’officier d’état-major, le major Didier Muhimpundu, a été abattu mardi aux environs de 20H00 locales (19H00 GMT) alors qu’il était dans un bar du centre-ville de Bujumbura, selon des témoins.

"Il a reçu un coup de fil de quelqu’un qui lui a demandé de le retrouver dehors, il est sorti (et) il a été tué par balles à ce moment là", a expliqué à l’AFP un haut gradé de l’armée, sous couvert d’anonymat, expliquant que "c’est clairement un piège qui lui a été tendu".

Cette information a été confirmée à l’AFP par les services de communication de l’armée burundaise mercredi.

Cet assassinat est survenu quelques heures à peine après celui du lieutenant-colonel Darius Ikurakure, abattu alors qu’il se trouvait dans l’enceinte de l’état-major général de l’armée à Bujumbura.

Cet officier, issu de l’ancienne rébellion hutu du CNDD-FDD, était le commandant du bataillon de génie de Muzinda, situé à une vingtaine de kilomètres au nord de la capitale.

Son nom a été régulièrement cité dans des cas de disparitions forcées ou de torture de jeunes issus des quartiers contestataires de la capitale, opposés au troisième mandat du président Pierre Nkurunziza qui a déclenché une profonde crise politique dans le pays.

Ces deux assassinats font craindre une recrudescence des violences au Burundi, après une courte période de relative accalmie.

Le Burundi a plongé dans une grave crise émaillée de violences lorsque le président a annoncé sa candidature en avril 2015 pour un troisième mandat. Ces violences ont déjà fait plus de 400 morts et poussé plus de 250.000 personnes à quitter le pays.

Avec africatime.com


Publicité

AJOUTER UN COMMENTAIRE

REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Publicité