Au moment où le Maire de Bujumbura qui vient d’échapper à un attentat de ce 15 novembre 2015 par des gens non identifiés, la question est à la minimisation de l’événement et de coups de feu et de déflagrations de grenades dans des points ciblés de presque tous les quartiers de Bujumbura.
Les jeunes contestataires de Bujumbura en ont-ils marre d’être poursuivis, chassés et étranglés par les éléments de la police et des mouvements paramilitaires faits d’Imbonerakure et des Fdlr rwandaises ? Et tout ceci se fait dans le silence plat de la Communauté internationale. Quand cette Communauté internationale sort de son mutisme c’est pour promettre des sanctions en l’air aux autorités burundaises. C’est pour promettre de se pencher sur la question et d’obtenir un consensus sur l’envoi de probables Observateurs militaires ou possiblement des Casques bleus ou des contingents de l’U.A. pour rétablir la paix dans ce petit pays qui résiste au troisième mandat illégal de son président Pierre Nkurunziza.
Traqué et craignant pour sa vie, le Président a-t-il abandonné le pouvoir pour ne pas donner ordre aux forces de police et autres paramilitaires d’arrêter leurs exactions qui radicalisent les jeunes ? N’est-il pas plus que temps qu’il donne un tel ordre suivi d’une ouverture aux négociations avec ses opposants comme l’ont demandé instamment toutes les grandes puissances et institutions de la Communauté internationale ?
Aucun jour ne passe tranquille sans que ces forces étranglent des jeunes sauvagement et jettent dans les rues et rigoles exhibant leurs organes cœur, foie… à la vue des passants pour les intimider pensant ainsi faire de la dissuasion.
La Ligue ITEKA vient de publier pour la semaine écoulée du 9 au 13 novembre le lot de violations habituelles des droits humains dans les quartiers dits contestataires.
« Au cours de cette semaine des cas de tueries, d’enlèvements et d’arrestations arbitraires ont été relevés toujours en grand nombre. Des cadavres ont été également découverts », rapporte la Ligue avant de documenter jour pour jour ces violations :
07/11/2015 : Sept personnes ont été tuées au cours d’une attaque dans un bar dénommé au ‘’Coin des Amis’ située en zone Kanyosha, commune Muha, précisément à 19 h 50. Deux autres personnes grièvement blessées au cours de cette attaque ont succombe à leurs blessures à l’hôpital. Selon des informations recueillies sur place sur place en du 08/11//201, un groupe armée non identifié, en tenue policière est arrivé à cet endroit et a demandé à ceux qui prenaient leurs verres l’extérieur de ce bar de rentrer à l’intérieur. Ces hommes armées et en tenues policières leur ont ensuite ordonné de se coucher par terre et ils ont commencé à tirer sur eux.
9/11/2015 : La police et l’armée a opéré des fouilles-perquisitions dans la zone Musaga. Au cours de ces fouilles des tirs sporadiques ont été entendus emportant ainsi la vie de 4 civils et 6 policiers selon des sources locales. Ces mêmes sources affirment que 4 autres policiers auraient succombé à leurs blessures sur le lit d’hôpital.
09/11/2015 : un corps sans vie a été découvert le matin à la 4eme avenue dans un quartier appelé Kigwati. La victime s’appelait Claude Uwimana. Il était originaire de la commune de Nyamurenza dans la province de Ngozi et il était domestique d’après ses connaissances.
10/11/2015 : Un soldat qui porte le grade de sergent portant le nom de Niyongabo Gordien a été enlevé. D’après les témoins oculaires, des policiers du service national de renseignement sont entrés dans le camp Ngagara et l’ont enlevé. Depuis lors il n’a pas reparu.
12/11/2015 : A Musaga, des personnes non identifiées ont ligoté un policier et il est mort sur le champ. D’après des sources sur place, ce policier parlait le Kinyarwanda. D’après les mêmes sources, les policiers sont venus nombreux dans le quartier et ont commencé à tabasser les jeunes avec des fouets et ils ont arrêté plus d’une vingtaine mais ils les ont relâchés vers la fin de la journée.
Voici une nouvelle preuve indiquant la présence des FDLR dans les rangs de la Police Nationale Burundaise. D’autres sources révèlent que quand on demande aux autorités policières les numéro matricules de ces éléments, elles disent qu’ils ne leur sont pas encore distribués. Et pourtant, aucun recrutement n’a été annoncé voici plusieurs années, s’exclament ces sources, ndlr.
12/11/2015 : Pacifique Ndekatubane étudiant à l’université Hope a été enlevé par des personnes en tenue policière au centre ville de Bujumbura et a été emporté vers une destination inconnue. Le frère de Pacifique a dit avoir reçu un message de Pacifique sur son portable lui disant qu’il était dans les mains de la police et dès lors son téléphone est éteint.
12/11/2015 : une personne portant le nom de Mayugi a été enlevée par des personnes en tenue policière à Buterere selon les témoins oculaires.
12/11/2015 : Musonera Aloys et Nestor ont été enlevés par des gens de SNR vers 16heures à côté de l’Eglise Saint Michel, du Centre Ville, juste sur le parking des taxis motos d’après les témoins sur place.
13/11/2015 : un corps sans vie non identifié a été trouvé dans le quartier Busoro dans la zone de Kanyosha.
Des morts, un bilan macabre qui interroge la Communauté internationale à commencer par les pays de la région EAC dont fait partie le Burundi. Dommage que personne ne veut se commettre à aider les Barundi à se réconcilier avec eux-mêmes. On se demande à quoi servent des forces de sécurité régionales comme le EASBF (East African Standby Brigade Force). Lutte contre le terrorisme ? Ah ! En effet, il n’existe pas dans le langage politique un terrorisme d’Etat.
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