Les Attaques de ce Vendredi 11 décembre 2015 contre les Camps militaires de Ngagara (Centre-nord de Bujumbura) , Base (Sud) , Mujejuru et ISCAM (Institut Supérieur des Cadres Militaires au Centre-Sud de Bujumbura) ont surpris le Pouvoir de Bujumbura.
Pour la première fois au Burundi, quatre camps militaires sont successivement attaqués avec succès par des hommes armés. La répression tombera aveuglement sur les jeunes des quartiers contestataires.
Vendredi matin, les hauts commandements de la PNB/Police Nationale Burundaise et des FDN/Forces de Défense Nationale se rencontrent pour faire le constat d’un Bilan très lourd des attaques : de très nombreux policiers tués, de nombreuses armes légères et lourdes disparues des stocks, et surtout le moral des forces de sécurité en baisse.

Ce bilan a donné des sueurs froides aux autorités policières et militaires issues du pouvoir affilié au CNDD-FDD (Conseil National pour la Défense de la Démocratie/Forces de Défense de la Démocratie), rapporte-t-on du côté des contestataires.
"Depuis les attaques simultanées visant trois camps militaires ce vendredi 11 décembre au Burundi, la répression de l’insurrection désormais armée qui est née de la contestation du 3è mandat du président Pierre Nkurunziza a franchi un nouveau palier. Une centaine de jeunes gens habitant les quartiers de Bujumbura ont été tués, exécutés froidement par un pouvoir qui assure de son côté avoir abattu des insurgés armés. Depuis cette date, dans ces quartiers terrorisés par un degré de violence inoui auquel ils n’étaient pas habitués, les habitants vivent désormais au rythme des rafles quotidiennes par les forces de l’ordre de tous les jeunes de sexe masculin", rapporte la RFI de ce 14 décembre 2015.
Une situation intenable qui interpelle la Communauté internationale particulièrement l’Union Africaine qui devrait envoyer dans les meilleurs délais une force d’intervention au Burundi.
"Cette situation a l’allure d’un génocide. Le pouvoir y amène de plus en plus des accents ethniques", a confié Domitille Kiramvu, une journaliste de la RPA.
"De jour comme de nuit, policiers, agents des services secrets burundais et parfois même des militaires rentrent dans ces quartiers et gare alors aux jeunes gens qui sont sur les bords des routes.
Mais ceux qui sont terrés dans leurs maisons ne sont pas épargnés non plus. Les portes sont dans ces cas défoncées, les familles molestées et tous ces jeunes accusés d’être parmi ceux qui tirent chaque jour sur les forces de l’ordre sont arrêtés", rapporte la RFI de ce 14 décembre.

Des témoins oculaires montrent grâce au Whatsapp des fosses communes pleines de corps inertes de jeunes gens rassemblés sans façon.
Durant plus de deux heures, ces Camps étaient sous le contrôle de la rébellion
Du côté de la rébellion urbaine qui vient de se déclarer, l’heure est à la mobilisation malgré les lourdes pertes enregistrées par la population jeune burundaise.
Une réunion d’Etat-major sur cette question de sécurité se passe dans la désolation totale à laquelle s’est ajoutée une panique générale au sein des dirigeants et des membres du parti au pouvoir.
Des coups de fil apeurés et incessants venant de toute part des membres du CNDD-FDD ont fini par démoraliser tout l’univers du CNDD-FDD.
Après avoir perdu la bataille militaire en plein Bujumbura la Capitale, le Pouvoir a senti qu’il perdait définitivement aussi le peu de membres (noyau dur) du CNDD-FDD qui lui restaient fidèles.
Le groupe Nyabenda Pascal (Président Assemblée Nationale et Président du CNDD-FDD, Alain Guillaume Bunyoni (Ministre de l’Intérieur), Ndikuriyo Révérien ( Président du Senat), Gén.Gervais Ndirakobuca alias Ndakugarika, Numéro 2 du SNR/Service National de rensignement et Godefroid Bizimana de la PNB en réunion restreinte a alors décidé de tout faire pour essayer de transformer une amère défaite en victoire pour la consommation interne à servir aux membres du Parti au pouvoir , particulièrement aux Imbonerakure démoralisés.
Ainsi, l’ordre a été donné aux commandants du BAE, API et des Camps Muha et Muzinda de se rendre principalement dans les quartiers contestataires de Nyakabiga et de Musaga avec leurs hommes parmi les plus fidèles pour tuer le plus de jeunes possible.
Mission Accomplie !
« Le soir de ce vendredi, ils ont fêté, dans des cabarets, dans des hôtels, dans certaines résidences. J’ai eu l’écho de leurs dires : "Twabumaze, nta nkoho igisubira kuvuga !" (nous les avons exterminés, il n’y aura plus de coup de feu). Enivré par sa joie, Willy Nyamitwe, Porte-parole du Gouvernement, ne pouvait pas dormir sans nous partager son émotion criminelle : il était très satisfait ! Rien d’étonnant là aussi, rien de surprenant : ils se réjouissent toujours de la souffrance des burundais », rapporte un témoin vivant qui assiste à la beuverie des officiels ivres de sang et d’alcool.

La Vérité :
« Les morts montrés ne sont que des jeunes innocentes victimes (étudiants, travailleurs, domestiques, pères de famille) qui sont restés dans les quartiers contestataires car ne se reprochant de rien sinon ils auraient fui comme les autres », rapporte un témoin oculaire disant que les combattants qui avaient attaqué les Camps de Bujumbura avaient déjà quitté les lieux des opérations dès 6h du matin.
La preuve :
Cet observateur rapporte qu’il y a eu des exécutions sommaires de jeunes gens inoffensifs trouvés dans leurs quartiers. En effet le communiqué de guerre avait parlé de 12 combattants tués à la fin des hostilités. Plus tard, le porte-parole de l’armée a revu très à la hausse le nombre de 79 jeunes tués qu’il a assimilés aux combattants.
« Ce matin ils ont eu une marche de réjouissance dans la ville de Bujumbura alors que les autres comptaient les corps dans les rues. Rien d’étonnant non plus, rien de surprenant : ils n’ont jamais eu honneur ni compassion. Ils ont osé enterrer nos frères dans des fosses communes, sans l’identification des corps, sans appel aux familles pour un enterrement digne. Ce n’est pas étonnant ni surprenant : nous assistons à cela depuis plusieurs années.
Bujumbura veut faire croire qu’il a tué des combattants. Pourtant ils ont été tués plusieurs heures après l’attaque des camps militaires dans la matinée. Par ailleurs le communiqué de l’armée a déclaré la mort de 12 personnes durant les combats. Toute la journée d’aujourd’hui le porte-parole de l’armée était occupé à fabriquer de nouveaux chiffres pour tenter une justification à l’hécatombe. Pourtant les images des jeunes arrêtés avaient déjà circulé, ils les ont achevés dans la soirée.

Ce soir, nous avons le chagrin des nôtres. Et cela nous rappelle l’importance de notre combat. Nous faisons face à un système inhumain dépourvu de toute dignité. Nous n’avons pas le droit de nous lasser ou de lâcher. On ne cède pas à un monstre car il n’a pas de pitié, son envie de sang ira de plus en plus grandissant », rapporte un jeune burundais écœuré par l’inhumanité des actuels régnants qui ne savent plus arrêter une machine à tuer lancée à grande vitesse.
« Ces tueries froides de jeunes gens sans défense suffisent pour motiver une intervention de forces internationales qu’elles soient de l’Union Africaine, des Casques Bleus onusiens ou des forces de la EASBF (East African Standby Brigade Force) », a confié un observateur militaire sous anonymat montrant qu’il serait irresponsable de la part de la Communauté internationale de laisser pourrir une telle situation explosive pour toute la région.
Tout pour éviter le piège de guerre inter ethnique
Les jeunes Burundais sont décidés de faire échec au piège de muer la contestation contre le troisième mandat du président Pierre Nkurunziza en guerre interethnique.
« Nous sommes désormais devant un piège : celle de la division ethnique. Il est évident que la grande majorité des victimes proviennent d’une même composante ethnique », rapporte cet activiste des droits humains montrant que ces jeunes combattants poursuivent une lutte pour un idéal noble de reconstruire la société burundaise.
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