Bernard Busokoza démis de ses fonctions de 1er Vice-Président

Redigé par IGIHE
Le 1er février 2014 à 08:37

L’Honorable Bernard Busokoza n’est plus le premier vice-président de la République du Burundi depuis ce 1 Février 2014. Le président de la République, Pierre Nkurunziza l’a destitué de ses fonctions de son retour d’Addis-Abeba.
Le décret présidentiel N°100/25 est sorti ce 1 Février 2014 et il porte la destitution du premier vice-président de la République, Bernard Busokoza. La sortie de ce décret a été conditionnée par une décision de Bernard Busokoza du 31 Janvier 2014 qui portait annulation de la (...)

L’Honorable Bernard Busokoza n’est plus le premier vice-président de la République du Burundi depuis ce 1 Février 2014. Le président de la République, Pierre Nkurunziza l’a destitué de ses fonctions de son retour d’Addis-Abeba.

Le décret présidentiel N°100/25 est sorti ce 1 Février 2014 et il porte la destitution du premier vice-président de la République, Bernard Busokoza. La sortie de ce décret a été conditionnée par une décision de Bernard Busokoza du 31 Janvier 2014 qui portait annulation de la décision du ministre de l’intérieur de reconduire l’Honorable Bonaventure Niyoyankana à la tête du Parti UPRONA.

Honorable Bernard Busokoza, ex-vice-président de la République du Burundi

Dès lors, de son retour du 22èm sommet de l’Union Africaine, le Président Pierre Nkurunziza n’a pas tardé de révoquer Bernard Busokoza dans le poste de son premier vice-président. Les articles 95, 122, 123 et 127 de la Constitution de la République du Burundi sont ceux sur lesquels s’est basé pour ce décret.
Bernard Busokoza est accusé de n’avoir jamais su distinguer les fonctions de vice-président et celles d’un président d’un parti politique. Et ce depuis son entrée en fonction le 16 Octobre 2013. D’après ce décret présidentiel, il est aussi démis de ses fonctions parce qu’il n’a pas manqué d’affirmer que le projet de révision de la Constitution de la République sera retiré de l’Assemblée Nationale pour être réanalysé par le Gouvernement. Une affirmation que Busokoza Bernard aurait avancée sous la pression de son parti politique, l’UPRONA. Cela, dit le décret, a provoqué un malaise politique et social et une déstabilisation des pouvoirs.

Bernard Busokoza est aussi reproché d’avoir failli à son serment de respect de la Constitution en constituant une entrave à la mise en application des décisions judiciaires. Ici, le décret parle que Bernard Busokoza a violé le principe de séparation des pouvoirs par sa lettre N°120/VP1/143/2014 du 31 Janvier 2014 qui annule la décision du Ministre Edouard Nduwimana.

Ces reproches qui sont portées contre Bernard Busokoza sont de nature à mettre en péril l’action gouvernementale d’après cette décision du Président de la République. De plus, Pierre Nkurunziza trouve que l’Honorable Bernard Busokoza a profité de ses fonctions pour manipuler les forces de l’ordre mise à sa disposition.

Que disent ces articles 95, 122, 123 et 127 de la Constitution de la République sur les quels s’est appuyé ce décret présidentiel ?

L’article 95 : Le Président de la République, Chef de l’Etat, incarne l’unité nationale, veille au respect de la Constitution et assure par son arbitrage la continuité de l’Etat et le fonctionnement régulier des institutions. Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire et du respect des traités et accords internationaux.

L’article 122 : Dans l’exercice de ses fonctions, le Président de la République est assisté de deux Vice-Présidents. Le Premier Vice-Président assure la coordination du domaine politique et administratif. Le Deuxième Vice-Président assure la coordination du domaine économique et social.

L’article 123 : Les Vice-Présidents sont nommés par le Président de la République après approbation préalable de leur candidature par l’Assemblée Nationale et le Sénat votant séparément et à la majorité de leurs membres. Ils sont choisis parmi les élus. Ils peuvent être démis de leurs fonctions par le Président de la République.

L’article 127 : Lors de leur entrée en fonctions, les Vice-Présidents prêtent solennellement le serment suivant, reçu par la Cour Constitutionnelle, devant le Parlement :

Devant le peuple burundais, seul détenteur de la souveraineté nationale, moi (énoncer le nom), Vice-Président de la République du Burundi, je jure fidélité à la Charte de l’Unité Nationale, à la Constitution de la République du Burundi et à la loi et m’engage à consacrer toutes mes forces à la défense des intérêts supérieurs de la Nation, à assurer l’unité et la cohésion du peuple Burundais, la paix et la justice sociales. Je m’engage à combattre toute idéologie et pratique de génocide et d’exclusion, à promouvoir et à défendre les droits et libertés individuels et collectifs de la personne et du citoyen, et à sauvegarder l’intégrité et l’indépendance de la République du Burundi.


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