Callixte Nzabonimana, l’ex-ministre de la jeunesse, condamné à la perpetuité

Redigé par Olivier Kabalisa
Le 31 mai 2012 à 02:54

Selon le site web www.hirondellenews.org Le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) a condamné jeudi le 31 Mai à la prison à vie l’ancien ministre rwandais de la Jeunesse Callixte Nzabonimana, après avoir conclu à sa responsabilité dans le génocide perpétré contre des Tutsis en 1994.
« Monsieur Callixte Nzabonimana, la chambre vous a reconnu coupable de génocide, entente en vue de commettre le génocide, incitation directe et publique à commettre le génocide et extermination. Pour ces crimes, (...)

 Selon le site web www.hirondellenews.org Le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) a condamné jeudi le 31 Mai à la prison à vie l’ancien ministre rwandais de la Jeunesse Callixte Nzabonimana, après avoir conclu à sa responsabilité dans le génocide perpétré contre des Tutsis en 1994.

« Monsieur Callixte Nzabonimana, la chambre vous a reconnu coupable de génocide, entente en vue de commettre le génocide, incitation directe et publique à commettre le génocide et extermination. Pour ces crimes, et considérant toutes les circonstances pertinentes, la chambre vous condamne à la prison à vie », a déclaré la juge présidente Solomy Balungi Bossa, s’adressant à l’ancien dignitaire, debout pour entendre la sentence.

L’ex-ministre a été condamné notamment pour sa participation, en compagnie d’autres membres du gouvernement, à une célèbre réunion tenue le 18 avril 1994, à Murambi, dans sa préfecture natale, Gitarama dans l’actuelle province du Sud.

Selon le jugement, cette réunion a scellé « un accord » entre Nzabonimana et d’autres ministres, pour « encourager les meurtres de Tutsi ». Les parties à cet accord étaient animées, selon la chambre, de « l’intention spécifique de détruire en tout ou en partie la population tutsi comme telle, dans l’ancienne préfecture de Gitarama ».

Les trois juges ont par ailleurs conclu qu’il avait incité à l’élimination des Tutsi à travers des prises de parole publiques en différentes localités de la province, en avril, mai et juin 1994.

L’ancien ministre est resté de marbre à la lecture de la peine. Interrogé à la sortie de l’audience, l’avocat principal de la défense, Vincent Courcelle - Labrousse a annoncé qu’il avait déjà décidé de faire appel du jugement. « Pour sûr, nous ferons appel. Le procès en appel commence maintenant », a déclaré l’avocat français.

Né en 1953, Nzabonimana est l’un des rares intellectuels du sud et du centre du Rwanda à être restés dans les rangs du MRND, le parti de l’ex-président Juvénal Habyarimana, après l’avènement du multipartisme 1991.

Après des études de géologie à Dijon puis à Nancy, en France, le jeune universitaire fut nommé en 1984, secrétaire général à la présidence de la République.

Cinq ans plus tard, il fait son entrée au gouvernement comme ministre du Plan, un département que le président Habyarimana tenait toujours à confier à un brillant universitaire. En 1990, il est muté au ministère de la Jeunesse et du Mouvement associatif, fonctions qu’il assurera jusqu’en juillet 1994.


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