Cannes 2013 : météo, stars absentes et déclarations polémiques, les flops du Festival

Redigé par Le HuffPost
Le 26 mai 2013 à 09:54

CANNES 2013 - Sur la Croisette, l’heure du premier bilan est venue. Alors que la 66e édition du Festival de Cannes s’apprête à tirer sa révérence dimanche 26 mai, il est encore temps de revenir sur cette quinzaine avec un angle particulièrement mesquin. De la météo aux dernières déclarations plutôt embarrassantes de cinéastes en compétition, revue des flops qui ont touché le grand raout cannois. "Je ne peux pas j’ai piscine" : les absents remarqués
Les absents - de dernière minute - ont toujours tort. (...)

CANNES 2013 - Sur la Croisette, l’heure du premier bilan est venue. Alors que la 66e édition du Festival de Cannes s’apprête à tirer sa révérence dimanche 26 mai, il est encore temps de revenir sur cette quinzaine avec un angle particulièrement mesquin. De la météo aux dernières déclarations plutôt embarrassantes de cinéastes en compétition, revue des flops qui ont touché le grand raout cannois.

"Je ne peux pas j’ai piscine" : les absents remarqués

Les absents - de dernière minute - ont toujours tort. On a assez potassé le petit précis des people cannois pour savoir que le Festival est un aimant à célébrités. Des films en compétition aux sections parallèles, la Croisette parvient à réunir une partie du gratin d’Hollywood et des talents de la planète cinéma aux origines diverses et variées.

Cette années, certains ont joué les snobs. Deux acteurs ont par exemple séché ce rendez-vous. Ryan Gosling, héros du Only God Forgives de Nicolas Winding Refn aurait certainement été l’une des principales attractions du Festival.

Son absence n’a pas fait de drame. Thierry Frémaux a lu en conférence de presse une lettre signée par la star de 32 ans qui s’excuse de ne pas être présent à cause du tournage à Détroit de son premier film en tant que réalisateur, How to Catch a Monster.

"Je n’ai pas le droit de prendre l’avion tant que je serai en train de tourner, la compagnie d’assurance l’interdit. J’aurais évidemment tout donné afin de venir défendre Only God Forgives à Cannes."
Autre grand absent du tapis rouge, Joaquin Phoenix, qui aurait pu accompagner le reste du casting de The Immigrant, le film de James Gray avec Marion Cotillard. L’acteur américain n’a pas pointé le bout de son nez pour les mêmes raisons que Gosling selon le service de presse cannois. Et si la vraie star de cette édition c’était le sosie Psy ?

La pluie qui gâche la fête

Indépendamment de la volonté des organisateurs et un peu comme à Roland Garros, la pluie a parfois joué des tours au Festival. Alors que l’AFP soulignait une baisse des fréquentations de certains palaces cannois, le cabinet d’études MKG Hospitality tentait de l’expliquer par une "météo maussade"

"La chute des taux d’occupation par rapport à l’an dernier est une tendance qui concerne l’ensemble de la 66e édition du festival, victime d’une météo capricieuse mais surtout pluvieuse"
Pas de quoi paniquer même si le Grand Journal de Canal+ n’aura pas eu lieu samedi 18 mai en raison de pluies diluviennes ininterrompues sur Cannes. Plusieurs plages et hauts-lieux des nuits cannoises ont été contraints également d’annuler leurs événements en soirée.

La météo transforme parfois le tapis rouge en bouillabaisse où les talons et les robes se transforment en ennemis de la décence. Heureusement, plusieurs personnes ont su tirer partie du temps : les marchands de parapluie à la sauvette et Gilles Jacob, le président du Festival, particulièrement inspiré :

Les cambriolages à répétition

Cannes serait-elle devenue une passoire ? Plusieurs vols ont secoué la Croisette. Vendredi 17, on apprenait la disparition de bijoux de la maison Chopard, d’une valeur totale de plus d’un million de dollars, dérobés dans la chambre d’hôtel d’un employé de la maison de joaillerie suisse.

Coffre fracturés ou cambriolages, Novotel ou résidence Pierre & Vacances, les malfrats ont profité de l’effervescence pour s’attaquer aux produits de luxe sans faire la différence entre la maison qui façonne la Palme d’Or depuis 1998 et un magnat de l’industrie cinématographique chinoise.

Ce dernier, Zhang Qiang, numéro deux du China Film Group, a dénoncé le climat d’insécurité qui règne en France avant d’ajouter : "la direction de l’hôtel s’est montrée indifférente et m’a demandé d’appeler la police moi-même".

Jeudi 23 mai, la police annonçait la disparition d’un collier du joaillier De Grisogono. "Il a été volé pendant le Festival et nous collaborons avec les autorités" se contentait de déclarer une porte-parole peu après le constat et la plainte.

Autre fait divers, le mouvement de panique provoqué en plein milieu du Grand Journal de Canal+. Un individu ouvre le feu avec un pistolet à blanc et une fausse grenade avant d’être interpellé par la police.

Les déclarations très très limites

On pensait que les talents invités allaient faire attention. Que seul Lars Von Trier pouvait mettre la pagaille avec des réflexions sur Adolf Hitler. Que la polémique qui avait touché le festival l’année dernière - l’association féministe La Barbe avait notamment souligné l’absence de femmes réalisatrices en compétition - avait servi de leçon.

Cette année, deux cinéastes sont tombés dans le panneau et une forme de machisme un peu nauséabond. Le premier à s’être "distingué" c’est François Ozon, dans les colonnes du Hollywood Reporter. Parlant de son film Jeune et jolie, et de la quête du plaisir de son héroïne, il estime que "la prostitution est un fantasme pour de nombreuses femmes".

En lice pour la Palme d’Or, Ozon déclenche une bronca et fait même réagir Christine Boutin. Le réalisateur français s’excuse peu après sur le réseau social Twitter :

Roman Polanski a lui attendu la fin du Festival pour asséner en conférence de presse que la pilule avait "masculinisé" les femmes et l’égalité des sexes "chassé le romantisme de nos vies". Le réalisateur franco-polonais présentait ce jour-là son dernier film, La Vénus à la fourrure qu’il qualifie lui même de "satire du sexisme".

"Je pense que cette tendance à vouloir mettre les hommes et les femmes à égalité est purement idiote. Je pense que c’est le résultat des progrès de la médecine. La pilule a beaucoup changé les femmes de notre temps, en les masculinisant"
On retiendra aussi le cinéaste américain, James Gray, qui explique à Télérama, après la projection de son film The Immigrant, ronchon et mauvais joueur, ne pas rester pour la cérémonie de remise des prix. "Ils ne me donneront rien. Ça n’est pas à leur programme."


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