Ce que RGB et l’opinion publique pensent de la fermeture de 6000 lieux de culte

Redigé par IGIHE
Le 22 mars 2018 à 08:40

Ils sont 6.315 lieux de culte fermés en ville de Kigali et dans les districts du pays pour ne pas satisfaire aux conditions exigées d’hygiène et de sécurité pour les utilisateurs.

Jusuqu’au 15 mars dernier, ils étaient 3.303 lieux de culte inspectés et 1415 (56 succursales catholiques, 109 anglicans, 121 adventistes et 21 mosquées) suspendus provisoirement en Province de l’Est.

Des 2514 inspectés en Province du Sud, 1269 lieux de culte ont été priés de fermer leurs porter et de rénover leurs immeubles et sanitaires.
La Province du nord en a fermé 714 et la Province de l’Ouest en a inspecté 4228 pour fermer 2142.
Ce coup de balai a donné ses fruits surtout que les responsables de ces lieux de culte déploient des efforts de remplir les conditions exigées pourvoir rouvrir les portes.

Le Directeur près RGB chargé des organisations de la Société Civile, Justus Kangwage s’exprime sur les raisons de cette fermeture de lieux de culte et du suivi fait.

IGIHE : quelles sont les raisons qui vous ont poussé à la décision de fermeture de certains lieux de culte ?

Kangwagye : Nous sommes partis des conditions normales nécessaires dans des lieux publics : les sanitaires et eau coulante, la consistance d’immeubles de ces lieux de culte, l’espace libre pour parking.
Des consultations ont été faites à ce sujet avec les dirigeants des lieux de culte pour rappeler les conditions nécessaires dans ces lieux publics.
Il faut dire que certains districts avaient, de leur propre initiative, entamé ce dialogue suivi d’inspection dont le district de Ruhango.

Il est intéressant de noter que la plupart des lieux de culte visés par ces mesures ont commencé à être en règle. La rénovation d’immeubles vétustes n’a pas été facile mais la question de bruits émis dans ces leiux a été vite réglée. Il y a en même ceux qui ont installé dans leurs lieux de culte un appareil mesurant le niveau de bruit au delà duquel il est insupportable.

IGIHE : Cela aurait-il été pris par certains observateurs comme une atteinte au droit de culte ?

Kangwagye : Les Rwandais ont toujours cru en Dieu et ils l’ont prié depuis la nuit des temps. Une large opinion se demande au contraire pourquoi une telle inspection a pris beaucoup de temps pour se réaliser. (...)
Dans tous les cas, la foi en Dieu est essentielle dans la vie des Rwandais et du Rwanda.


IGIHE : Pourquoi cette question a pris une telle ampleur ?

Kangwagye : La loi de 2012 spécifie les conditions idéales de liux de culte. Certains resonsables religieux ont délibérément passé outre cette loi.

Ce sont ceux-là qui ont été sanctionnés pour ne pas être officiellement enregistrés, pour ne pas avoir une dénomination de leur église.

Il y a même ceux qui ont été officiellement enregistrés mais qui n’ont pas continué à remplir les conditions exgées. Certains d’entre eux ont commencé avec une vingtaine de paroissiens et sont, au fil des temps devenus nombreux et pourtant les conditions d’accueil étant restés les mêmes.

D’autres responsables de culte ont eu beaucoup de paroissiens. Ils ont fondé des succursales qui n’ont pas été enregistrées dans nos services.

IGIHE : Certains responsables de cultes disent avoir été surpris par la mesure

Kangwagye : Cette surprise est individuelle car nous avons organisé une campagne de concertation générale. Et puis tous ceux-là savaient de par la loi les indicateurs exigés.

IGIHE : certains observateurs ont pris très au sérieux la fermeture de ces lieux de culte, qu’en est-il de vous ?

Kangwagye : Les citoyens rwandais savent que notre pays mais le citoyen au centre
de ses attentions. Et puis le Rwanda respecte les droits de l’homme y compris le droit au culte.
Il peut se faire que certains lieux de culte continuent d’être rénovés pour être en ordre et que les fidèles qui les fréquentent sentent un manque en eux quand à gauche et à droite d’autres prient.

Un observateur étranger peut se tromper et penser le contraire de ce qu’il en est. Mais dans tous les cas, la dignité s’acquiert de soi même. Seuls les Rwandais doivent savoir comment s’autorevaloriser et entretenir leur foi. Et puis, la chose n’est pas du out compliquée car si ce lieu de culte est entrain de se rénover pour remplir les conditions requises, pourquoi ce paroissien n’irait pas provisoirement dans l’église d’à côté ?


IGIHE : Ne nourrissez-vous pas des inquiétudes de la façon dont l’opinion publique perçoit cette fermeture des églises ?

Kangwagye : Des inquiétudes ? Elles ne manquent pas. Mais dans tous les cas, se conformer à la loi ce n ;est pas une chose facile. La seule et importance inquiétude que nous nourrissons est celle de voir des conséquences malheureuses d’un paroissien qui irait au culte dans un lieu insalubre et en tomber malade ou
voir un pas de mur s’écrouler sur lui et interpréter cette situation comme un imprévu.
Il nous est demandé de changer notre façon de percevoir des situations. La loi c’est la loi.
Tenez ! Ceux à qui le malheur est arrivé, celui d’une toiture mal fixée qui s’est écroulée sur des paroissiens en pleine réunion de prière, ceux-là comprennent pourquoi nous devons renforcer la loi sur la salubrité et l’hygiène des lieux de culte.

IGIHE : Cette inspection a-t-elle une date limite de clôture de ses travaux ?

Kangwagye : Cette question !!! Je pourraqis aussi vous demander si les gens cesseront de ffréquenter les lieux de culte avec leurs sanitaires en quel état... Nous sommes des acteurs d’une culture de l’hygiène publique. Il faut que chaque personnalité responsable d’un lieu où se rencontrent beaucoup de gens comprenne que certaines conditions suffisantes d’hygiène et environnementales doivent être remplies pour ne pas causer un quelconque accident sur ses fidèles.

IGIHE : Y-a-t-il eu une exception pour certains lieux de culte pour qu’ils ouvrent leurs portent temporairement ?

Kangwagye : Il y a eu des responsables de lieux de culte qui accusent des faiblesses financières pour rénover les lieux. Ils l’ont déclaré. Mais pour nous, quand ils se conforment aux conditions, la requête est reçue par voie électronique et l’autorisation est aussi donnée par la même voie.

IGIHE : Quelles sont vos directives à l’intention de l’équipe d’inspection des lieux de culte ?

Kangwagye : Une directive essentielle : Dans sa démarche, l’équipe d’insoection doit savoir que la vie des citoyens rwandais est très précieuse, qu’elle importe au delà de toute autre considération idéelle. Les autorités impliquées dans cette inspection devront faire connaître aux citoyens le sens protecteur et sécuritaire de leurs opérations.


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