Le Conseil de sécurité de l’ONU doit adopter ce jeudi un projet de résolution de la France autorisant le recours à la force pour mettre fin à l’anarchie, deux jours après un nouveau massacre à la machette.

Des tirs d’armes automatiques et des détonations plus lourdes étaient entendus jeudi à l’aube dans plusieurs quartiers de Bangui, la capitale centrafricaine
afp.com/Sia Kambou
L’ONU doit voter ce jeudi une résolution qui ouvre la voie à une intervention militaire française, alors que la Centrafrique est en pleine anarchie, deux jours après un nouveau massacre à la machette au nord de Bangui.
La force française comptera 1200 hommes, selon le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius.
Tirs d’armes automatiques à Bangui
Des tirs d’armes automatiques et des détonations plus lourdes ont été entendus jeudi à l’aube dans plusieurs quartiers de Bangui, la capitale centrafricaine.
Ces tirs, dont l’origine était inconnue dans l’immédiat, ont débuté vers 5H30 dans la zone du PK-12, dans le nord de la ville, puis se sont étendus à d’autres quartiers de la ville, notamment non loin du centre-ville, dans la zone du fleuve.
Selon un officier supérieur de la force africaine (Misca), les tirs ont commencé après que des ex-rebelles "Séléka", intégrés dans les nouvelles de sécurité, eurent détecté des "inflitrations" de membres de milices d’autodéfense "antibalaka", hostiles au régime, dans le quartier de Boy-Rabe, près de l’aéroport.
Les milices d’autodéfense paysannes "antibalaka" (antimachettes) ont émergé depuis septembre dans le nord-ouest du pays, en réaction aux nombreuses exactions d’hommes armés issus des rangs de la coalition rebelle Séléka - depuis dissoute - dirigée par Michel Djotodia qui a renversé en mars le président François Bozizé, arrivé au pouvoir dix ans plus tôt par un coup d’Etat.
Projet de résolution à l’ONU ce jeudi
Pour mettre un terme à cet engrenage infernal de violences qui menace de plonger la Centrafrique dans une guerre civile, le Conseil de sécurité de l’ONU doit adopter ce jeudi un projet de résolution de la France - ancienne puissance coloniale - autorisant le recours à la force pour les troupes d’une opération comprenant des soldats africains et français.
La résolution autorise aussi les forces françaises en RCA à "prendre toutes les mesures nécessaires pour soutenir la Misca dans l’exercice de son mandat".
Massacre à la machette
La Centrafrique a connu mercredi une nouvelle poussée de violences inter-communautaires. Une douzaine de personnes ont été tuées à une centaine de kilomètres au nord de la capitale, dans un climat de suspicion et de soif de vengeance.
Des éleveurs peuls musulmans, ont été massacrés à la machette dans la nuit de lundi à mardi, selon des sources militaires. Dix très jeunes enfants ont été sauvagement blessés dans la même attaque, aux membres ou la tête, eux aussi à coups de machettes.
Les coupables désignés sont des membres de milices d’auto-défense paysannes, les "anti-balaka".
Une ville désertée par peur des "Séléka"
A Damara, à environ 80 km à l’est de la capitale, les 30.000 habitants ont déserté la ville ces derniers jours, terrorisés eux par des "Séléka", intégrés pour certains dans les nouvelles forces de sécurité centrafricaines.
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