
Jean-Yves Le Drian lors de son arrivée à l’aéroport de Bangui, le 13 décembre 2013. © AFP
En déplacement à Brazzaville, le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a appelé mardi les forces d’interposition déployées en Centrafrique à désarmer coûte que coûte les milices rebelles.
Au terme d’un entretien avec son homologue congolais Charles Richard Mondjo, Jean-Yves Le Drian a affirmé devant la presse que les soldats français de l’opération Sangaris et les troupes africaines de la Misca doivent "appliquer les résolutions des Nations unies, si besoin par la force", afin de faire cesser les actes de barbarie commis par les milices contre la population civile centrafricaine.
Par cet appel à une "action ferme", le ministre fait écho à plusieurs mises en garde de même teneur lancées par des responsables militaires. Lundi, le commandant du contingent français en Centrafrique, le général français Francisco Soriano avait affirmé, à l’occasion d’une rencontre publique à Bangui avec les principaux dignitaires religieux du pays, que "ceux qui se disent anti-balaka sont devenus les principaux ennemis de la paix en Centrafrique, ce sont eux qui stigmatisent les communautés".
Samedi, c’était le général camerounais Martin Tumenta Chomu, chef de la force africaine en Centrafrique (Misca), qui avait averti les "hors-la-loi" et les "bandits" qu’ils trouveraient "en face d’eux les forces de la Misca pour mettre un terme à leurs agissements". Les forces françaises et africaines ne sont pas parvenues jusqu’à présent à mettre fin aux violences meurtrières intercommunautaires et aux pillages en Centrafrique.
Tournée en Afrique centrale
La Misca, mission de l’Union africaine, compte actuellement environ 5 400 hommes, dont un millier de Congolais, le plus important effectif africain. Le contingent de l’opération Sangaris compte 1 600 soldats français. Ces forces agissent sous l’égide de l’ONU, qui les a dotées d’un mandat autorisant l’emploi de la force en cas de menace directe sur la population civile.
Jean-Yves Le Drian a entamé dimanche une nouvelle tournée en Afrique centrale axée sur la poursuite de l’action militaire de la France pour stabiliser la Centrafrique et sur la réorganisation du dispositif français au Sahel. Le ministre a commencé son voyage au Tchad. Il s’est ensuite rendu lundi au Congo, médiateur de la crise en Centrafrique au nom de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC).
Mercredi, il est attendu à Bangui, où il rencontrera la présidente Catherine Samba Panza et les autorités de la transition. Ce sera son troisième déplacement en Centrafrique depuis le début de l’opération Sangaris le 5 décembre.
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