Centrafrique : plusieurs morts dans des violences à Bangui

Redigé par L'Express
Le 5 décembre 2013 à 01:36

Alors que l’ONU doit voter ce jeudi une résolution ouvrant la voie à une intervention militaire française, des tirs d’armes automatique ont fait plusieurs victimes dans la capitale centrafricaine, selon MSF.
Les artères du centre-ville de Bangui étaient totalement désertes jeudi matin. Aucun véhicule civil ne circulaient. Tous les commerces étaient fermés.
Reuters/Emmanuel Braun
A quelques heures du vote, par le Conseil de sécurité de l’ONU d’un projet de résolution autorisant le recours à la force (...)

Alors que l’ONU doit voter ce jeudi une résolution ouvrant la voie à une intervention militaire française, des tirs d’armes automatique ont fait plusieurs victimes dans la capitale centrafricaine, selon MSF.

Les artères du centre-ville de Bangui étaient totalement désertes jeudi matin. Aucun véhicule civil ne circulaient. Tous les commerces étaient fermés.

Reuters/Emmanuel Braun

A quelques heures du vote, par le Conseil de sécurité de l’ONU d’un projet de résolution autorisant le recours à la force pour les troupes d’une opération comprenant des soldats africains et français, les violences redoublent en Centrafrique.

Une intervention aussitôt après le vote de l’ONU

Le Premier ministre centrafricain Nicolas Tiangaye a appelé au déploiement des soldats français "immédiatement" après le vote de la résolution de l’ONU. "Vu l’urgence, mon souhait est que l’intervention se fasse dans les meilleurs délais, immédiatement après la résolution", a déclaré Nicolas Tiangaye, qui se trouve à Paris pour le sommet de l’Elysée sur la paix et la sécurité en Afrique.

Des tirs à l’arme automatique jeudi matin à Bangui ont fait "plusieurs morts et des blessés", a témoigné le chef de la mission de Médecins sans Frontières (MSF) en Centrafrique, Sylvain Groulx. Les victimes ont été conduites à l’hôpital communautaire de Bangui, où l’ONG a dépêché une équipe médicale et chirurgicale.

Selon lui, il y a des "blessés par balle, par arme blanche" et des "polytraumatisés", probablement des personnes qui ont lourdement chuté en fuyant leurs quartiers dans la panique.

Des tirs d’armes automatiques et des détonations d’armes lourdes ont éclaté avant l’aube dans plusieurs quartiers de Bangui. Les tirs ont débuté dans la zone du PK-12, dans le nord de la ville, puis se sont étendus à d’autres quartiers. Au fil des heures, les tirs ont diminué d’intensité.

Comme les jours précédents, les militaires français du détachement stationné à l’aéroport ont mené des patrouilles dans la ville.
Pillages

Des habitants joints par l’AFP dans différents quartiers de la capitale ont fait état de pillages de maisons par des hommes armés. Les tirs ont commencé après que des ex-rebelles Séléka, intégrés dans les nouvelles de sécurité, eurent détecté des "inflitrations" de membres de milices d’autodéfense "anti-balaka", hostiles au régime, dans le quartier de Boy-Rabe, près de l’aéroport, selon un officier supérieur de la force africaine (Misca).

Selon des habitants du quartier de Boy-Rabe, une partie de la population, affolée, a cherché refuge dans une église tandis que les autres se terraient dans leurs maisons.

Les artères du centre-ville étaient totalement désertes jeudi matin. Aucun véhicule civil ne circulaient. Tous les commerces étaient fermés.

Des miliciens de l’ex-Séléka dans les rues de Bangui jeudi matin.

Reuters/Emmanuel Braun

Circulant à bord de pick-up surchargés, armés de mitrailleuses lourdes, des Séléka intégrés à l’armée levaient le poing en guise de victoire et patrouillaient les rues à vive allure, sortant et rentrant du camp militaire situé près du palais présidentiel.


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