« C’est vraisemblable, mais on va aviser en temps utile », a déclaré, hier, M. Le Drian, interrogé par la radio RTL sur la prolongation de la mission des forces françaises en Centrafrique au-delà de la période initiale de six mois.

« Nous avons un mandat des Nations unies pour six mois. Après, il est renouvelable. Il faut qu’à la fin de l’histoire il y ait une mission des Nations unies elles-mêmes, c’est-à-dire que les Casques bleus viennent, sinon ce pays, qui est soumis à des atrocités régulières, risque de tomber dans le chaos et c’est très dangereux qu’un pays au centre de l’Afrique, à proximité des zones à risque comme le Sahel, la Corne de l’Afrique et les Grands Lacs, s’effondre », a ajouté le ministre. « Notre rôle a permis de faire baisser la tension sur Bangui, il a permis aussi progressivement à la force africaine de s’installer »,a affirmé M.

Le Drian. Et de poursuivre : « On revient de très loin. On a même évité le pire dans ce pays d’un peu plus de 4 millions d’habitants où le quart de la population est déplacé, où il y a des exactions depuis plus d’un an, des massacres à répétition, des situations dramatiques, épouvantables, avec une situation humanitaire catastrophique. » Pour rappel, en début décembre 2013, le président français, François Hollande, avait prédit que l’intervention française, avec comme mission prioritaire de « désarmer toutes les milices et groupes armés qui terrorisent les populations », serait « rapide » et « efficace ».