Les activités reprennent progressivement ce jeudi à Bangui, mais le dispositif sécuritaire reste renforcé avec la présence d’un groupe de militaires dans chaque quartier dans la capitale de la République centrafricaine, où le régime est menacé par les rebellions de la coalition de Séléka depuis trois semaines.
La veille dans la soirée, un décret présidentiel lu à la radio nationale a limogé le Ministre délégué à la défense, Jean Francis Bozizé, fil du président François Bozizé, et le chef d’état-major des armées, le général Guillaume Lapo.
Pour le chef de l’Etat, l’avancée trop facile des rebelles est liée la faiblesse de l’armée régulière. Dans son adresse à la nation à l’occasion du nouvel an, il avait critiqué que l’armée était "indisciplinée".
Il avait remercié son homologue tchadien, Idriss Itno Déby et l’armée tchadienne, sans l’appui de qui, "Bangui serait déjà conquis". Depuis le début des offensives le 10 décembre à partir du nord-est, les rebelles de la Séléka ont conquis jour après jour, sans une véritable résistance des forces armées centrafricaines, plusieurs villes du pays. En deux semaines, ils se retrouvent à Sibut, à 160 kilomètre de la capitale.
En limogeant son fils, au poste du ministre délégué à la défense depuis 2005, et le chef d’état-major nommé il y a environ un an, François Bozizé devient lui-même ministre de la défense, un poste qu’il avait occupé pendant deux ans après son coup de force de 2003 qui l’a porté au pouvoir, jusqu’aux élections de 2005. Il sera appuyé dans cette tâche par le général de division Michel Bémakoussi qui devient directeur de cabinet de la défense.
Depuis le 29 décembre, les rebelles campés à Sibut n’ont plus attaqué. Alors que François Bozizé se dit prêt à se rendre à Libreville "sans conditions et sans délai" pour le dialogue, et former à la fin un gouvernement d’union nationale, les rebelles qui acceptent aussi de négocier, veulent une transition politique sans Bozizé.
Cette rencontre devrait avoir lieu la semaine prochaine dans la capitale gabonaise, la même ville qui a vu, en 2008, la signature de l’Accord global de paix dont le respect fait partie des revendications des rebelles.
La société civile accuse la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) de l’exclure du processus du dialogue. Dans un entretien, le secrétaire général adjoint de l’Observatoire centrafricain des droits de l’homme, Fulgence Zénéth, s’est dit préoccupé parce que la mission de la CEEAC venue à Bangui la semaine passée n’a rencontré que des hommes politiques et oublié la société civile.
"Il n’y pas une Centrafrique des politique et une Centrafrique pour la société civile. La société civile a aussi son mot à dire dans ce dialogue", a-t-il relevé.
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