Centrales nucléaires en Afrique : la prudence conseillée

Redigé par IGIHE
Le 3 juin 2014 à 06:34

L’Union africaine a mis en garde contre une ruée vers les centrales nucléaires à cause du poids financier que de tels projets sont susceptibles d’avoir sur les économies de ces pays. Le Kenya, le Nigeria, l’Afrique du Sud et la Namibie sont parmi les pays africains qui ont annoncé des plans pour mettre en place des centrales nucléaires pour générer de l’électricité pour leurs économies.
L’ambassadeur Abdul Samad Minty, président de la commission de l’Ua sur l’énergie nucléaire (AFCONE), a exhorté les pays (...)

L’Union africaine a mis en garde contre une ruée vers les centrales nucléaires à cause du poids financier que de tels projets sont susceptibles d’avoir sur les économies de ces pays. Le Kenya, le Nigeria, l’Afrique du Sud et la Namibie sont parmi les pays africains qui ont annoncé des plans pour mettre en place des centrales nucléaires pour générer de l’électricité pour leurs économies.

L’ambassadeur Abdul Samad Minty, président de la commission de l’Ua sur l’énergie nucléaire (AFCONE), a exhorté les pays africains cherchant à construire des centrales nucléaires, d’y aller lentement jusqu’à ce que des études plus poussées soient disponibles sur la meilleure manière et la plus effective.

« Les pays souhaitant posséder ces centrales nucléaires pourraient être rattrapés dans une situation économiquement dommageable. Le coût pourrait se chiffrer à des milliards de dollars américains, car un projet sur 10 années pourrait être conçu pour coûter quatre à cinq milliards de dollars, mais un projet de cette nature couvrira vraisemblablement 15 années », a déclaré vendredi, l’ambassadeur sud-africain à Genève, Minty.

La plupart des pays africains cherchant à construire ces centrales nucléaires sont assurés de prêts faciles, mais les intérêts sur de tels prêts sont plus élevés. Minty a affirmé que les fournisseurs européens n’avertissent pas sur les délais qui pourraient également arriver.

«  Nous avons un cas où un pays européen fait maintenant face à une situation économique dommageable après être entré dans un programme français. Nous voulons être disponibles pour soutenir ces pays », a ajouté Minty.

Parlant à la fin de la troisième conférence des Etats parties du traité pour une zone africaine sans armes nucléaires, également connu sous le nom de Traité de Pelindaba, Minty a souligné que les Etats africains se sont levés pour bénéficier des développements associés avec des technologies nucléaires pacifiques.

Il y a 38 pays africains signataires du traité de Pelindaba nommé après le site du programme nucléaire Sud-africain. Minty a parlé du besoin de créer une carte nucléaire de l’Afrique, fournissant un profil des pays avec des scientifiques formés au nucléaire.

« Nous avons besoin de regarder la capacité qui est disponible. La plupart de nos scientifiques sont formés dans les sciences nucléaires dans les pays occidentaux, mais ils n’ont pas les instruments. Il nous faut des équipements dont les scientifiques ont besoin ; ils ne peuvent utiliser leurs capacités car ils n’ont pas les équipements », a indiqué Minty.

Bien que beaucoup de pays africains convoitent une centrale nucléaire, aucun ne l’a encore obtenue. L’Afrique du Sud est le seul pays africain avec un réacteur nucléaire ; l’Afrique du Sud veut construire quatre centrales nucléaires. Les pays qui ont des plans de construction de centrales nucléaires ont créé le forum des régulateurs nucléaires.

cameroonvoice.com


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