Une étude a été menée conjointement par le collectif d’Associations féminines ProFemme Twese Hamwe et par la COCAFEM, un collectif d’Associations de développement des femmes de la Région des Grands Lacs luttant contre les violences sexuelles. Cette étude a dégagé un fait selon lequel certaines femmes ou jeunes filles sont violées mais ne savent pas préserver les preuves du crime.

Kanakuze Jeanne d’Arc, Présidente de Pro-Femmes Twese Hamwe
Les résultats de cette recherche étendue sur tout le territoire national ont été exposés ce 11 novembre 2014 au cours d’une séance de rétribution aux différentes institutions du Secteur public et celles du Secteur privé qui sont liées de près ou de loin avec la lutte contre les violences sexuelles.
Il a été question d’analyser l’efficacité de Isange One Stop Center chargé de donner une intervention rapide pour la répression de ces crimes sexuels.
Dr Shyaka Mugabe Aggee qui a conduit les travaux de cette recherché a indiqué qu’un tiers des personnes interrogées ne savent pas où, devant une situation de violences sexuelles, porter plainte. D’autres personnes interrogées disent que quand l’affaire est portée devant le tribunal, le juge demande beaucoup de preuves difficile à produire.

Séance de restitution des travaux de recherche sur les violences sexuelles
« Celle qui a subi ce crime de violences sexuelles commence par se laver avant d’aller porter plainte à la Police ou avant d’aller se faire soigner. Et ici, elle efface les preuves du crime », a indiqué le docteur Shyaka ajoutant que les habitants de quelques 20 districts du pays ne savent pas l’existence de ce bureau de la Police nationale chargé de la répression de ces crimes sexuels Isange One Stop Center.
Selon le docteur, beaucoup de personnes interrogées le confondent avec le bureau foncier dit One Stop Center logé au niveau de la mairie de chaque district.
La recherche a dégagé également le fait que la personne qui a subi ce crime a du mal à recourir aux services d’un avocat, souvent par le fait de manque de moyens et elle abandonne ainsi toute poursuite. D’autres encore subissent les effets négatifs d’une certaine culture qui veut faire de ce crime un tabou et de ne pas s’afficher au public.
Néanmoins, le docteur a indiqué de 70% des personnes interviewées sont contentes des prestations d’Isange One Stop Center.

Emma Marie Bugingo, Secrétaire exécutive de Pro Femmes
“Cette recherche nous donne une idée du pas franchi par la société rwandaise en matière de lutte contre les violences sexuelles. Elle nous a également permis d’évaluer les stratégies d’avenir pour l’éradication complète de ces violences faites aux femmes et aux jeunes filles », a déclaré Emma Bugingo, Secrétaire Exécutive de Pro Femmes Twese Hamwe avant d’ajouté :
« On ne dira pas que les crimes de violences sexuelles sont excessifs au Rwanda, par contre la sensibilisation pour la répression de ce crime donne des effets au point que la victime est encouragée à ne pas se taire et à porter plainte contre le criminel ».

Dr Shyaka Aggee, chercheur
Mugabo Godfrey, agent du Ministère de la promotion de la femme et Gender a annoncé que 9 Isange One Stop Centers sont opérationnels dans tout le pays et que leurs prestations sont appréciées par les habitants, que ces Centres seront présents dans tous les hôpitaux de district du pays avec l’an 2017, qu’ainsi, les habitants recourront à leurs services en cas de besoin.
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