On observe de plus en plus qu’à l’approche de la semaine du 7 au 14 avril, semaine de deuil national en mémoire des tutsi génocidés en 1994, beaucoup de jeunes en mal de divertissements préfèrent entreprendre un séjour prolongé dans les capitales des pays voisins pour y jouir de l’ambiance chaleureuse interdite au Rwanda dans la période de deuil.

Certains jeunes ont confié à IGIHE qu’ils vont à Kampala (Ouganda) ou à Bujumbura (Burundi) pour y danser et écouter de la musique comme à la normale.

Même si nous transportons généralement beaucoup de passagers pour Bujumbura, il faut dire qu’au cours de cette semaine de deuil qui commence, les passagers se sont accrus et principalement les jeunes, a confié à IGIHE le responsable de “Volcano Express”, une agence de transport couvrant le trajet Kigali-Bujumbura qui aligne 7 bus par jour.

« C‘est curieux, aujourd’hui, tous les tickets ont été vendus tôt le matin. Nous n’en avons plus pour l’après midi. C’est un cas exceptionnel », confie un préposé à la vente de tickets de l’agence Jaguar en partance à Kampala.

Gasasira Gaspard, chargé de communication au CNLG (Commission Nationale de Lutte contre le Génocide) a lui aussi constaté ce mouvement des jeunes gens. Il promet que le CNLG devra prendre des stratégies idoines à cet effet.

« Ceux qui connaissent la triste histoire véue par les Batutsi sont vieillissants. Cette jeunesse qui est assoiffée de divertissements et qui s’en vont à l’étranger pour en jouir devrait prendre le temps de comprendre ce qui s’est passé pour que ça ne se reproduise plus. Bien plus, ils doivent compatir avec les survivants de ce génocide de triste mémoire », a-t-il indiqué à IGIHE.