César Ngabo, un artiste électronicien, fusionnant tradition et modernité.

Redigé par igihe
Le 29 avril 2019 à 04:06

César Désiré Ngabo est l’un des nombreux artistes du XXIème siècle à adopter une approche électronique dans ses œuvres. Bien que principalement connu pour son art visuel, ce jeune homme de 23 ans est un artiste plasticien, designer, photographe, beat maker et guitariste.

L’artiste autodidacte a découvert sa passion pour l’art électronique en 2014 et a, depuis, dévéloppé son propre style et acquis une renommée internationale.

« J’ai grandi avec une passion pour la création et, enfant, j’étais connu pour mon dessin. Au début, je pensais que c’était quelque chose d’assez courant jusqu’à ce que je grandisse et me rende compte que c’était quelque chose de spécial. Avant de me faire inscrire à l’Université, je savais que je voulais faire de l’art et que je finirais par devenir un artiste.

Ce qui m’a cependant attiré vers l’art électronique, c’est la curiosité. Quand j’ai rejoint Instagram en 2014, j’ai commencé à voir de nombreuses œuvres d’art sur Instagram et j’ai adoré la façon dont elles étaient toujours propres avec des couleurs éclatantes. C’est donc par curiosité que j’ai fait mes recherches et que j’ai appris, par moi-même, à faire le même type d’art, et j’apprends toujours », dit-il.

C’est à ce moment-là que Ngabo a commencé à explorer le nouveau type d’art, connu sous le nom d’art électronique, en commençant par l’art vectoriel, puis par la peinture électronique à l’aide de didactique du YouTube et d’observation personnelle.
« Lorsque je me suis intéressé à l’art électronique, j’ai eu un ordinateur portable et j’ai commencé à faire de l’art en utilisant une souris jusqu’à ce que je commence à m’améliorer », ajoute-t-il.

Un an plus tard, aux Philippines, il entre au Collège pour poursuivre des études en TradigitalFinearts, un mélange d’arts traditionnels et modernes qui implique la photographie et l’animation. Il va bientôt obtenir son diplôme.

« C’est à ce moment-là que j’ai commencé à prendre des cours d’art sérieux comme l’histoire de l’art et la photographie. Je fais maintenant de l’art électronique avec un mélange d’art traditionnel et moderne, ou séparément. J’ai fait des portraits pour artistes par inspiration et par amour pour eux, pas pour être remarqués, même si certains ont fini par s’en apercevoir, comme Lupita Nyongo, Michael B. Jordan, T Pain, Akon, Willow et Jaden. Smith et beaucoup d’autres. Seul Jordan a toutefois acheté le portrait ", confie Ngabo.

Quand on lui demande de qui ou de quoi il s’inspire, Ngabo répond que son inspiration ne se limite pas à une personne ou à un objet, mais à une variété de choses.

« La vie et tout ce que je vois et entends m’inspirent. Des gens de diverses cultures m’inspirent. J’ai eu la chance de vivre dans de nombreux milieux multiculturels variés et chaque culture que je découvre devient une source d’inspiration. C’est pourquoi je me retrouve surtout à faire des portraits de personnes. La photographie m’inspire aussi », ajoute-t-il.

En tant qu’étudiant rwandais à Manille, aux Philippines, apprenant l’art, Ngabo essaie de gagner de l’argent par ses œuvres, grâce aux médias sociaux et à son site Web.
« J’ai commencé à vendre mes oeuvres en 2015, a une époque où mon art n’était pas bon et que je n’étais pas vraiment connu, mais j’ai continué à me perfectionner, et plus votre oeuvre est belle, plus les clients sont nombreux.

S’il y a une commande je peux faire un portrait pour n’importe qui, je fais aussi des portraits inspirés de la culture noire américaine. Je songe à faire quelques séries de personnalités publiques au Rwanda, mais c’est encore à l’état de projet », dit-il.
Ses œuvres ne se limitent toutefois pas à la culture noire. Ses clients les plus importants sont Revolt TV (une chaîne de télévision américaine appartenant à P.Diddy) et Bleachers Report, un magazine de sport. Il a également collaboré avec de grands créateurs de films tels que Beale Street, Prix Oscar de 2019. Il leur a consacré des œuvres d’art, affichés partout à Harlem sur des panneaux d’affichage.

Pour lui, l’art, c’est la vie « parce que c’est ma façon de vivre. Et même si je n’en tirais pas de revenus, je continuerais de créer. C’est un mode de vie. "

« Je n’arrête pas de me rappeler que je fais de l’art par amour et pour inspirer. Cela dit, je continuerai à créer pour pouvoir inspirer le plus de gens possible, principalement dans la communauté noire. Je fais de l’art avec l’intention de provoquer une pensée, une idée ou un sentiment, consciemment ou inconsciemment, à mon public. J’essaie toujours de responsabiliser et d’inspirer la communauté noire parce que nous sommes minés depuis si longtemps. Je réalise des œuvres censées nous montrer à quel point nous sommes beaux et puissants. C’est ma passion », dit-il.

Pour promouvoir son métier, il vend des vêtements qui présentent ses propres œuvres d’art et espère continuer à travailler avec de grandes entreprises ainsi que des particuliers tout en cherchant à améliorer son art.

Source : New Times


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