Hier, Le nouveau représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la RDC, Ambass. Said Djennit, a été reçu par le Président de la République du rwanda Paul Kagame. Il va sans dire qu’au centre des entretiens était la question des Fdlr opérant dans l’Est de la RDC et ayant occupé les anciennes positions du M23 qui a été combattu avec la dernière énergie par la Monusco renforcée par la FIN Force Internationale Neutre composée éssentiellement par les troupes tanzaniennes.
La Ministre rwandaise Louise Mushikiwabo qui accompagnait l’ambassadeur à la sortie de l’audience avec le Président Kagame a dévoilé le point de vue du Gouvernement rwandais sur la question en disant que le débat sur la question des fdlr est, pour Kigali, maintenant clos, qu’on n’en parlera plus, qu’il y a une mauvaise volonté de la part de certains voisins du Rwanda à résoudre la question autant que celle du M23 a été résolue.
Or, apparemment, même s’il ne l’a pas dit à la presse, l’ambassadeur et la Monusco seraient plus intéressés par une solution Fdlr négociée. Ils sont donc dans la logique de la Tanzanie, de la France et de certains autres officiels onusiens ? Est la dernière rencontre romaine papale de Sant’Egidio arrangée entre les commandants des Fdlr et les Représentants Spéciaux onusiens et européen dont les recommendations continuent et font leur effet ?
La Poudrière est Rdcongolaise n’a pas fini d’exploser. Cette Communauté internationale semble berner le gouvernement rwandais et le reste de la région. En combattant avec la dernière énergie le M23 jusqu’à sa défaite complète, elle n’a pas éliminé les combattants qui souffrent d’un exil prolongé injustifié à cause de la non application des clauses des négociations conclues et signées et par le Gouvernement de Kinshasa et par les dirigeants du M23 qui trouvent qu’en acceptant la reddition imposée par la Communauté internationale, ils ne se sont pas du tout comportés en vrais militaires. D’où une possible reprise des hostilités avec beaucoup de détermination montrant que ces M23 jouent le va-tout face à l’ingratitude et volte face de la communauté internationale qui semble concentrer ses efforts dans le viseur Rwanda.
L’interview ci après de Charles Bambara, Public Information Officer de la Monusco à Jeune Afrique montre que le double langage adopté par les officiels de cette force cache de profondes sympathies avec les Fdlr dont les commandants ont encore du sang sur les mains du génocide des tutsi de 1994.
L’édition
De passage à Paris, Charles Antoine Bambara, responsable de l’information publique de la Monusco, est revenu mercredi sur les opérations militaires en cours contre les rebelles ougandais ADF dans l’est de la RDC. Mais aussi sur l’hypothétique désarmement volontaire des FDLR. Interview.

Charles Antoine Bambara, responsable de l’information publique de la Monusco. © Trésor Kibangula/J.A.
Si l’opération "Sokola" (nettoyer, en lingala) se poursuit dans l’est de la RDC contre les rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF), aucune action militaire n’a été engagée depuis début juillet contre les éléments rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR). Une décision des pays de la région qui ont accordé à ces derniers six mois pour se rendre.
Mais sur le terrain, après une timide reddition constatée fin mai (environ 200 combattants s’étaient rendus au Nord et au Sud-Kivu), les dirigeants des FDLR font monter les enchères. Ils refusent d’envoyer les éléments dans le camp de regroupement mis en place par le gouvernement congolais à Kisangani, dans le nord-est de la RDC. "Tout le monde parle de la reddition, mais il n’en est pas question. Nous avons décidé de transformer notre lutte armée en lutte politique. C’est pourquoi avant de désarmer, nous devons avoir des garanties que la communauté internationale parviendra à convaincre le Rwanda d’accepter d’ouvrir un dialogue inter-rwandais", explique à Jeune Afrique La Forge Fils Bazeye, porte-parole des FDLR. Un dialogue inconcevable pour Kigali.
Du côté de la Monusco, "l’option militaire est toujours sur la table", selon Charles Antoine Bambara, responsable de l’information publique de la mission onusienne en RDC. "Si les FDLR ne désarment pas dans six mois, la force sera utilisée", soutient-il. En attendant, la Monusco, qui n’a "pas le mandat de faciliter le dialogue entre les autorités rwandaises et les FDLR", est "déterminée à accompagner l’effort de Saïd Djinnit [nouveau représentant du secrétaire général de l’ONU pour la région des Grands Lacs, NDRL] et de toute son équipe pour que ce dialogue – s’il est souhaité – puisse avoir lieu", ajoute Charles Antoine Bambara.
"Îlots de stabilité"
Concernant les territoires anciennement occupés par le Mouvement de 23-Mars (M23) et par les autres groupes armés et milices nationaux ou étrangers, la Monusco compte en faire des "îlots de stabilité".
"Car très souvent, commente Charles Antoine Bambara, le vide laissé après la débandade de certains groupes armés est utilisé par d’autres pour revenir et occuper les lieux. Mais désormais, dans les territoires libérés, nous essayons de pérenniser la paix, en déployant notamment la police et le staff civil de la Monusco pour tenter de relancer les activités. Parfois, si c’est nécessaire, nous reconstruisons les centres de santé, les écoles, des commissariats de police pour que la paix soit réelle".
Avec Jeune Afrique
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