Ce building, situé au cœur de la ville de Kigali, implanté à cet endroit depuis plus d’une vingtaine d’année, a toujours servi de point de repère ou tout simplement d’adresse de rencontre avant d’emprunter d’autres artères de cette même ville. Pour cause : C’était le terminal des taxis minibus en provenance de tous les coins de la ville de Kigali.

Kigali, avec ses réalités, n’est pas facile à guider. Or, à partir de « chez Rubangura », les déplacements devenaient beaucoup plus aisés. Il suffisait d’y rencontrer quelqu’un qui connaît bien la ville pour te servir de guide. Et même les étrangers, visitant le Rwanda pour la toute première fois, avaient pour indication « chez Rubangura ». Il paraît qu’à Toronto, au Canada, il y a un building que la diaspora rwandaise aurait dénommé « chez Rubangura ».

Depuis le déménagement des taxis minibus vers l’école technique ETO, sise à Muhima et la prison centrale 1930, plus personne n’entend parler de « chez Rubangura ». Par quoi allons-nous remplacer cette appellation-adresse ou bien trouver alors une nouvelle adresse et qui soit à la fois, tant nationale qu’internationale ?

Un sondage d’opinion mené auprès de deux salons de coiffure, « la préférence » pour homme et « Itoto » pour femme en plus d’un bar restaurant dénommé « Quelque part », tous les trois opérant dans ce building, nous a permis d’en savoir un peu plus sur les avantages et les inconvénients résultant de ce déménagement de taxis minibus qui, par ailleurs, n’ont même pas le droit de passer par cette route.

Avant la délocalisation des taxis minibus, cette place restait constamment noire de monde. Actuellement elle est très aérée car la circulation y est beaucoup moins dense

Certes, cette voie est plus libre, dégagé, propre et sécurisée. Cependant, les affaires ne marchent plus comme avant. Dans les deux salons de coiffure visités, les propos recueillis sont, plus ou moins, « la clientèle a sensiblement diminué ». Les personnes interrogées demandent qu’il y ait, au moins, une circulation organisée à l’instar de « Kigali Bus Services » ou bien « International » en vue de déposer les passagers à cet endroit-là, de la sorte, les clients augmenteraient. Quant au bar restaurant, un des clients régulier a fait savoir qu’il a fallu recourir à des moyens plus costauds comme la publicité afin de combler le déficit causé par le manque de clients.

 Economiquement parlant, dans les parages de l’immeuble « Chez Rubangura » le monde du business a été sérieusement entravé. Certains petits commerçants ont, carrément, dû arrêter de travailler parce qu’il semble qu’ils ne gagnaient pratiquement plus rien.

Ce n’est pas une question de nostalgie, loin de là, c’est une façon d’être pratique et de pouvoir faciliter les choses. Espérons que le beau building, qui a remplacé l’ancienne gare routière, fera office de nouvelle adresse pour une belle orientation à l’avenir.