Il s’agit de Supt Richard Erimu Okiror, District Police Commandant d’Isingiro et de ASP Charles Ndamanyire, chef de la Police Judiciaire de ce District.

"Ils ont été arrêtés le Vendredi Saint, 30 avril dernier, et dirigés sur Kampala pour ne plus revenir à leurs postes. Deux autres fonctionnaires ont été arrêtés avec eux. Il s’agit de Amos Kiriya, Directeur du camp de réfugiés d’Oruchinga et de Cartbell Washaba, un fonctionnaire du Directorat ugandais de l’Immigration et Emigration de Mbarara. Ils ont été dirigés à Kampala", rapporte le journal ugandais Chimpreports.

Le journal rapporte que toute l’incompréhension a été occasionnée vers la fin du mois de mars par l’entrée sur le territoire ugandais de 13 rwandais qui ont, par la suite, été arrêtés par la police et remis à la Direction de l’Immigration et Emigration de Mbarara (Ville de l’Ouest ugandais). Ce service devait examiner leurs documents de voyage et les raisons de leur voyage pour Kampala.

Pourtant, continue plus loin Chimpreports, ces Rwandais ont été redirigés sur le Camp de réfugiés de Oruchinga et leur cas confié à la Station de Police du District Isingiro pour plus d’investigation. Ils ont sérieusement été interrogés, des PV rédigés pour, à la fin, trouver qu’ils étaient en règle et relâchés.

Il est rapporté que, par après, le CMI est entré dans la danse pour décider que les personnes relâchées n’étaient pas en règle, qu’ils étaient entrés en Uganda pour des raisons douteuses.

Le 30 Mars, au QG de la Police de Mbarara, le CMI a convoqué puis interrogé les officiers de police sur les raisons qui les ont poussés à relâcher les dits rwandais. Chimpreports rapporte qu’ils ont immédiatement été arrêtés pour être forcés à monter dans un véhicule qui les a pris pour Kampala. Cet épisode est confirmé par Samson Kasasira, le Porte parole régional de la Police de Rwizi/ Isingiro.

"Nous avons toujours ces officiers de police. Ils nous aident à parfaire notre investigation", a confié à ChimpReports le général Richard Karemire, Porte Parole de l’Armée Ugandaise, se gardant d’aller dans les détails.

C’est triste de voir que les soupçons d’espionnage retransparaissent entre l’Uganda et le Rwanda alors que la rencontre à deux reprises des deux chefs d’Etat Joël Museveni et Paul Kagame avait fini par tasser ces problèmes qui ont vu beaucoup de Rwandais vivant ou voyageant en Uganda avaient sérieusement subi de la torture sur soupçon d’être des espions à la solde du Rwanda.