ADDICTION –Des chercheurs américains ont étudié les neurotransmetteurs responsables de la tolérance à la substance stimulante pour mieux en comprendre les effets. Leur découverte pourrait constituer une nouvelle piste dans l’élaboration d’un traitement.
Près de 2,4 millions de jeunes Européens, âgés de 15 à 34 ans, ont déclaré avoir consommé de la cocaïne en 2015. Cette drogue garde ainsi la médaille d’or des substances stimulantes les plus consommées, selon le dernier rapport de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (EMCDDA). De l’usage récréatif et occasionnel à la dépendance, il n’y a qu’un pas….mais aucun traitement efficace pour stopper ce cercle vicieux.
Or, la cocaïne laisse une trace indélébile sur le cerveau. On le sait déjà, la substance stimule le circuit de la récompense, une raison pour laquelle les anciens accros ont si facilement tendance à rechuter.
Des chercheurs de l’université de Caroline du Sud (Etats-Unis) ont voulu mieux comprendre ce phénomène. Dans une étude publiée dans le Journal of Neuroscience et relayée par Santelog, ils expliquent comment la cocaïne affecte durablement certains neurotransmetteurs. Une découverte qui pourrait les aider à mieux prendre en charge les personnes sevrées.
Le système de la dopamine marqué dans la durée
Pour cette étude, les scientifiques ont rendu des rats dépendants à la cocaïne. Les rongeurs ont ainsi eu accès à la substance 6 heures par jour pendant 5 jours. Une période suffisamment longue pour les rendre accros. Les petits mammifères ont ensuite été privés de cocaïne pendant 14 ou 60 jours. Dans le même temps, les chercheurs ont étudié les transporteurs de la dopamine, des neurotransmetteurs qui agissent sur le système de la récompense. Ceux-ci étaient comparables à ceux du groupe témoin, qui n’avaient pas eu accès à la cocaïne. Preuve du sevrage.
Mais lorsque les rats ont reçu une nouvelle dose de cocaïne, leur niveau de tolérance est redevenu le même et ce, même après 60 jours d’abstinence. Une situation propice pour reprendre une consommation régulière, donc. Chez les humains, c’est l’équivalent de…quatre années. Cette réaction est décrite comme un "effet d’amorçage". C’est-à-dire que le système de la dopamine est marqué dans la durée et de la même façon en cas de nouvelle exposition.
Actuellement, il n’existe aucun traitement efficace pour stopper ce cercle vicieux. Cependant des scientifiques planchent sur de nouvelles méthodes pour trouver un vaccin ou un médicament capable d’endiguer cette dépendance.
Metronews.fr
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