Colloque sur la prévention des génocides sous la direction de Didier Reynders : quels résultats attendus ?

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 18 mars 2014 à 01:53

Les autorités belges se réveillent-elles à la lutte contre les idéologies négationnistes du génocide des Tutsi du Rwanda de 1994 et du génocide de Srebrenica de 1995 en Yougoslavie ?
Au moment où les préparatifs de la 20è Commémoration du Génocide des Tutsi battent leur plein partout dans le monde et spécialement à Kigali, le Vice Premier Ministre belge Didier Reynders entend inviter les personnalités intellectuelles du monde entier à une conférence internationale du 31 mars au 1er avril 2014 pour se (...)

Les autorités belges se réveillent-elles à la lutte contre les idéologies négationnistes du génocide des Tutsi du Rwanda de 1994 et du génocide de Srebrenica de 1995 en Yougoslavie ?

Au moment où les préparatifs de la 20è Commémoration du Génocide des Tutsi battent leur plein partout dans le monde et spécialement à Kigali, le Vice Premier Ministre belge Didier Reynders entend inviter les personnalités intellectuelles du monde entier à une conférence internationale du 31 mars au 1er avril 2014 pour se pencher sur la nécessité de prévenir de nouveaux génocides mais aussi celle de punir les responsables de ces deux génocide du siècle dernier finissant.

La conférence en question analysera le premier jour les instruments de prévention des génocides car selon les organisateurs, le génocide « n’est pas un phénomène qui se produit du jour au lendemain ou sans signes précurseurs. Il s’agit d’un processus politique qui se développe et dont les conséquences se manifestent pendant un long laps de temps, pour les victimes, les survivants et les coupables. Ses répercussions se ressentent bien au-delà des frontières du pays touché. Il est donc impératif d’en comprendre les causes profondes ».

« Ainsi acteurs et experts nationaux, régionaux et internationaux sont invités afin de développer des outils politiques de prévention efficaces et concrets. Ceux-ci serviront de base aux États participants, aux organisations régionales et mondiale dans l’élaboration de mécanismes afin d’intervenir quand les premiers signes de risques d’atrocités à grande échelle se manifestent », lit-on dans une sorte de communiqué exposant l’objet de cette conférence dont les thèmes spécifiques du premier jour, Etat actuel de la recherche sur le génocide et Le Rôle de la Société Civile dans la Prévention des Génocide, semblent donner un ton consistant pour le succès de cette Conférence.

Les communications du second jour, le 1er avril vont plus dans la gouvernance politique que dans la recherche scientifique dont le Rôle des Parlements nationaux et National and Institutional Responses.

Succès de la Conférence ?

Certains chercheurs de Kigali pensent que cette initiative est heureuse. Néanmoins ils émettent des doutes pour les outcome de cette conférence. Ils pensent qu’elle sera récupérée par les milieux négationnistes qui sont très actifs en Belgique où ils font la propagande de leur idéologie du double génocide.

« Le second jour de cette conférence devrait tacler sur l’examen des idéologies politiques sentimentalement négatives portées par les formations politiques de la diaspora rwandaise. Si cette conférence est bien préparée, il devrait y être invité de vrais et objectifs chercheurs de l’Afrique des Grands-lacs, spécialement du Rwanda qui montreraient à quel point les forces idéologiques du double génocide font des ravages dans les consciences des rwandais », confie un observateur pessimiste rwandais qui trouve que la conférence en question ne sera pas intéressée de décrypter le jeu politique désastreux de l’opposition politique rwandaise de la diaspora dirigée essentiellement par les milieux négationnistes.

D’autres observateurs de la région des Grands Lacs pensent que l’organisation de cette conférence par le Vice Premier Ministre belge Didier Reynders pourrait être une occasion de se racheter de sa part depuis que les choses bougent au judiciaire en France, qu’une large société civile française se réveille et commence à questionner les officiels français sur leur éventuel rôle et assistance dans le génocide des Tutsi du Rwanda de 1994.

« Il (Reynders) chercherait un sauf conduit pour faire le voyage du 7 avril à Kigali la tête haute et faire oublier le contentieux qu’il a causé lors des accusations de soutien aux M23 portées contre le Rwanda », confie un autre analyste politique de la région montrant que Reynders reéditerait par là, au cas où la conférence remporterait un succès de par sa scientificité, l’ère Guy Verhofstaat et un véritable dégel dans les relations belgo rwandaise avec la réouverture des procès de génocide à l’encontre des présumés génocidaires rwandais résidant sur le sol belge.


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