Le Comité international de la Croix rouge (CICR) invite les rebelles du M23 et les Forces armées de la RDC (FARDC) à épargner les civils lors de leurs combats. Les deux groupes s’affrontaient depuis lundi 20 mai dans les collines de Mutaho, à 10 Km de Goma, capitale du Nord-Kivu, avant d’observer une trêve. Dans un communiqué rendu public jeudi 23 mai, la responsable de la sous-délégation de cette institution humanitaire, Rachel Bernhard, a appelé les parties en conflit à respecter, en tout temps, le droit international humanitaire et à faire la distinction entre la population et les combattants.
Selon Rachel Bernhard, des obus tirés depuis les zones des combats mardi 21 et mercredi 22 mai ont blessé une quinzaine de personnes dans la ville de Goma, dont cinq enfants.
« Dans ces quartiers situés à proximité des combats vivent des milliers de personnes, parmi lesquelles des déplacés originaires d’autres localités de la province, qui sont venus s’y réfugier à la suite de précédents affrontements. Aujourd’hui, habitants et déplacés se retrouvent à nouveau pris entre deux feux, au péril de leur vie », a-t-elle déploré.
Le CICR a rappelé que les attaques directes contre la population civile ou les biens civils, de même que les attaques « indiscriminées », c’est à dire sans distinction de cible, sont interdites.
Le même jour, l’ONG internationale de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch (HRW) a aussi regretté un déplacement massif des populations suite à ces combats.
Ida Sawyer, chargée de plaidoyer du HRW en RDC a aussi invité les belligérants à éviter les violations des droits de l’homme.
« Nous appelons aussi les différentes parties à faire tout leur effort pour s’assurer qu’il n’y ait pas de victimes civiles lors des combats », a-t-elle plaidé.
Mercredi 22 mai, des sources hospitalières à Goma avaient rapporté un bilan civil de quatre personnes tuées et dix-sept autres blessées par les obus tombés dans les quartiers Ndosho et Mugunga. Quatre obus avaient touché ces deux quartiers de la capitale provinciale tombés le seul mercredi matin.
Deux jours plus tôt au cours d’un point de presse à Kinshasa, le ministre des médias Lambert Mende avait annoncé que ces combats ont fait dix-neuf morts, dont quinze rebelles et quatre militaires, et vingt-et-un blessés, soit six du côté des FARDC et quinze chez les rebelles.
Démentant ce bilan, les rebelles ont parlé de deux officiers tués et plusieurs militaires blessés du côté de l’armée, et « seulement » deux blessés dans leurs rangs lors des combats de lundi.
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