Les commerçants du Centre ville de Kigali dit Quartier Mattheus se plaignent de voir leurs fonds de commerce fermés du jour au lendemain sous prétexte qu’ils travaillent dans le désordre, qu’il leur faut débloquer une amende de cent mille francs pour se faire rouvrir leurs boutiques. Ils disent ne pas comprendre la faute commise pour mériter de telles sanctions.

"Nous ne comprenons pas encore pourquoi on a mis les scellés sur nos boutiques assortis d’une si forte amende. Nous trouvons ceci comme une injustice. Chacun d’entre nous a sa boutique et son magasin. On ne voit pas du tout la pagaille dont nous sommes accusés. Les items que nous mettons devant les portes de nos boutiques ne servent qu’à attirer les clients. Cela ne peut pas s’assimiler à la pagaille", a déclaré à IGIHE un commerçant sous le sceau de l’anonymat.

"Nous aussi savons comment soigner là où nous travaillons. Cependant, comment un client peut-il savoir les items que nous avons dans nos magasins si les modèles ne sont pas étalés devant les portes de nos boutiques", surenchérit cet autre pensant que de tels agents de la mairie qui lèvent de telles amendes le font dans le but de les décourager afin qu’ils ferment pour de bon leurs boutiques surtout que, ajoute-t-il, beaucoup de commerçants ont mis la clé sous la porte à cause des taxes élevées, de la faillite et des prix exorbitants des loyers.

Pour ces commerçants, le fait de leur interdire d’étaler les modèles de marchandises qu’ils ont dans leurs magasins équivaut à leur dire de fermer leur fond de commerce.

Masengesho Félix Umunyamabanga, Secrétaire Exécutif de Secteur Nyarugenge persiste à dire que ces commerçants sont caractérisés par le d♠sordrwe dans leur business, que dans leur façon d’étaler leurs marchandises, ils empruntent même les allées des piétons ou ils vont carrément dans la chassée.

Masengesho a rappelé aux commerçants qu’il est d’accord avec eux pour l’étalage des modèles de marchandises dans leurs stocks. "Si votre boutique n’a pas assez d’espace, ramenez vos marchandises dans le stock", leur a t-il dit pour montrer que la plupart des commerçants profitent de l’étalage des modèles de leurs marchandises pour surcharger l’espace.

"Non ! La plupart de ces commerçants ont pris leurs vérandas pour leurs boutiques. C’est dommage si quelqu’un ne peut pas savoir qu’il fait du désordre où il ne devait pas être", a dit Masengesho promettant de sévères mesures d’amendes à l’endroit des commerçants qui continueront de semer le désordre dans leur business.