Ce 17 février, à l’ouverture de la conférence sur la sécurité de Munich, les intervenants ont tenté de se positionner face aux incertitudes de la politique étrangère de Donald Trump.
Wolfgang Ischinger, le patron de la conférence sur la sécurité de Munich, a résumé en ouvrant la 53e édition le trouble causé chez beaucoup de partenaires des Etats-Unis par les déclarations du nouveau président américain Donald Trump : « Des incertitudes massives, du jamais vu depuis des décennies ».
La relation transatlantique a été au cœur des débats ce 17 février dans l’après-midi, rapporte notre envoyé spécial à Munich, Pascal Thibaut. Les intervenants ont tous répété que l’Otan jugé obsolète par Donald Trump restait une structure essentielle.
Les Etats-Unis comptent toujours
La ministre allemande de la Défense a répété que les Européens devaient supporter une part plus importante financièrement et matériellement. Ursula von der Leyen a en même temps lancé quelques mises en garde aux Etats-Unis contre des décisions solitaires et la tentation de mettre sur le même plan l’Europe et la Russie accusée de remettre les valeurs occidentales et le droit international en cause. La ministre allemande a aussi critiqué les mesures prises contre les ressortissants de pays musulmans ou l’utilisation de la torture.
Très attendue à Munich, l’administration Trump était représentée ce vendredi par le secrétaire d’Etat à la Défense qui a voulu rassurer les Européens, comme à Bruxelles mercredi. James Mattis a souligné le caractère intangible de l’Otan tout en soulignant la nécessité pour les Européens de s’impliquer plus activement dans le fonctionnement et le financement de l’organisation.
Voix critique de Donald Trump, le sénateur républicain John McCain s’est livré à un exercice similaire en déclarant : « Nous vivons une période dangereuse mais les Européens ne doivent pas en conclure que les Etats-Unis ne comptent plus ».
Mike Pence très attendu
Pendant la campagne électorale, Donald Trump a multiplié les signaux en direction de la Russie de Vladimir Poutine, tout en reprochant aux membres de l’Otan de ne pas en partager suffisamment le coût financier. Ce qui pouvait inquiéter les alliés traditionnels des Etats-Unis au sein de l’Union européenne et de l’alliance atlantique.
Pour son premier déplacement en Europe, le vice-président Mike Pence a donc pour mission de préciser la ligne de la nouvelle administration américaine. « L’Europe est notre partenaire indispensable et nous sommes engagés auprès de nos alliés », explique un conseiller de la Maison Blanche. Le vice-président américain sera sans doute l’hôte le plus courtisé de cette conférence et devrait enchaîner de nombreuses rencontres bilatérales dans la capitale bavaroise.
Il prendra la parole ce samedi après la chancelière Merkel et avant les secrétaires généraux des Nations unies et de l’Otan et la représentante de la diplomatie européenne Federica Mogherini. Autant de partenaires impatients de savoir si le numéro 2 américain confirmera ou nuancera certaines déclarations antérieures de Donald Trump.
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