Congo-Brazzaville : les habitants de Mpila, cinq ans après le drame

Redigé par Igihe.com
Le 4 mars 2017 à 12:44

Cinq ans après les explosions d’un dépôt de munitions et d’armes de l’armée congolaise, qui ont tué près de 300 personnes dans le quartier Mpila à l’est de Brazzaville, tous les 17.000 sans-abri n’ont toujours pas été relogés. Ils se plaignent et appellent l’Etat à prendre ses responsabilités même s’il a relogé quelques centaines d’autres sinistrés dans la banlieue nord de Brazzaville.
De part et d’autre de l’avenue de l’Intendance qui traverse le quartier Mpila qui a failli être rayé de la carte de Brazzaville (...)

Cinq ans après les explosions d’un dépôt de munitions et d’armes de l’armée congolaise, qui ont tué près de 300 personnes dans le quartier Mpila à l’est de Brazzaville, tous les 17.000 sans-abri n’ont toujours pas été relogés. Ils se plaignent et appellent l’Etat à prendre ses responsabilités même s’il a relogé quelques centaines d’autres sinistrés dans la banlieue nord de Brazzaville.

De part et d’autre de l’avenue de l’Intendance qui traverse le quartier Mpila qui a failli être rayé de la carte de Brazzaville par les explosions du 4 mars 2012, des logements sociaux sont sortis de terre. Ils sont encore inoccupés. Une stèle en mémoire des 282 victimes et un supermarché sont en construction.

Mais cinq ans après les explosions, nombreux sont encore les habitants de Mpila qui attendent la reconstruction de leur maison. « Jusqu’à présent l’Etat ne fait absolument rien, se plaint une femme. Mais là où il y avait des explosifs tout a été construit. Mais nos maisons… rien, rien à signaler ! »

« On ne s’occupe même pas de nous. Ça fait quand même cinq ans, c’est décevant », de la part de l’Etat, témoigne un homme.

Tous les sites qui ont accueilli les 17 000 sans-abri de Mpila ont été fermés. Dans la banlieue de Kintéle au nord de la capitale, les sinistrés installés dans un camp aménagé par le gouvernement, affirment eux vivre dans des conditions acceptables.

« Nous vivons ici dans de très bonnes conditions, témoigne une réfugiée. Ici les coupures d’eau et d’électricité ne durent pas longtemps. Le gouvernement a fait de grands efforts pour nous. Il faut le lui reconnaître. Certains ont trouvé ici des conditions décentes qu’ils n’avaient pas à Mpila avant même les explosions ».

A Kintélé, les sinistrés se demandent s’ils resteront définitivement sur ce site.

Avec rfi.fr


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