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Congo : De plus en plus de capitaux étrangers dans l’industrie cimentière

Redigé par Xinhua
Le 15 avril 2014 à 03:05

Matière première dans la construction et la modernisation des infrastructures, le ciment demeure au Congo un produit aux prix fluctuants dont l’approvisionnement dépend en grande partie des importations, que les autorités se proposent de combattre par la création, à l’horizon 2016, de cinq cimenteries avec des capitaux essentiellement étrangers.
En tant que pays de près de 4 millions d’habitants, le Congo a des besoins estimés à 2 millions de tonnes de ciment par an, tandis que la production actuelle (...)

Matière première dans la construction et la modernisation des infrastructures, le ciment demeure au Congo un produit aux prix fluctuants dont l’approvisionnement dépend en grande partie des importations, que les autorités se proposent de combattre par la création, à l’horizon 2016, de cinq cimenteries avec des capitaux essentiellement étrangers.

En tant que pays de près de 4 millions d’habitants, le Congo a des besoins estimés à 2 millions de tonnes de ciment par an, tandis que la production actuelle ne peut remplir ces besoins.

Les cimenteries existantes, la Société nouvelle des ciments du Congo (SONOCC, à capitaux chinois et congolais) et FORSPAK (financée entièrement par FORSPAK Chine) sont loin de couvrir les besoins.

Trois autres cimenteries devraient voir le jour d’ici 2016. Le gouvernement a ouvert le secteur aux investissements étrangers, notamment marocains et nigérians.

"L’objectif que se fixe le gouvernement est d’augmenter la capacité de production de ciment afin de réduire à la fois le taux d’importation des matériaux de construction, mais aussi de faire baisser le prix d’achat de cette matière première", a déclaré le ministre du Développement industriel, Isidore Mvouba.

La faible production actuelle est à l’origine des coûts élevés du ciment vendu aussi bien par les grossistes que les détaillants. Le prix du sac de 50 kilos coûte à Brazzaville entre 7500 et 8000 FCFA.

Dans la perspective de corriger ce déficit et augmenter l’offre nationale, plusieurs accords et contrats ont été signés avec divers partenaires étrangers, notamment avec CIMAF SA (Maroc), Dongote (Nigeria) et Diamond Cement (Inde).

Pour les autorités congolaises, la construction attendues de trois cimenteries, CIMAF dans le Kouilou, Dongote dans la Bouenza et Diamond Cement dans le Pool, permettra de faire du Congo un pays exportateur de ciment dans la sous-région d’Afrique centrale.

De son côté, FORSPAK augmentera la production congolaise de ciment à environ 600.000 tonnes par année. En vue de garantir sa production, FORSPAK projette d’augmenter sa production et d’avoir à terme 200 employés, contre 130 actuellement.

"FORSPAK est l’exemple d’une industrie structurante qui a pour vocation d’exercer un effet d’entraînement sur les autres secteurs industriels. Elle vient combler, tant soit peu, le déficit du pays en ciment", a déclaré M. Mvouba.


LE CONGO, FUTUR EXPORTATEUR DE CIMENT

D’importateur, le Congo est en passe de devenir un grand exportateur de ciment.

"Au regard des tendances observées, le Congo pourra, dans deux ans, tenir le pari d’être un pays exportateur de ciment au niveau de la sous-région", a soutenu le ministre Mvouba, ajoutant que "le Congo prend appui sur un grand marché de plus de 80 millions de consommateurs".

Ces projets de cimenteries se réalisent, a-t-il ajouté, à la grande satisfaction des jeunes qui vont progressivement sortir du cercle vicieux du chômage de masse.

Selon lui, la construction de la cimenterie CIMAF devrait générer à terme quelque 1.200 emplois directs et indirects dont 200 pour la phase de construction.

Il a par ailleurs lancé un appel aux investisseurs, en espérant que "le cas FORSPAK fera école pour attirer beaucoup d’investissements directs étrangers dans un contexte d’amélioration progressive de l’environnement des affaires, à même de permettre aux industries privées et publiques d’améliorer leur compétitivité, concourir à la création des emplois dans l’hinterland, et contribuer au combat contre le dépeuplement accéléré de nos campagnes".


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