Le président Alassane Ouattara s’adressant à la presse après avoir voté à Abidjan dans le quartier de Cocody.
Le scrutin a eu lieu dimanche et depuis la Commission électorale annonçait les résultats au fur et à mesure qu’elle les consolidait.

Ce scrutin a été boycotté par le Front populaire ivoirien (FPI), le parti de l’ancien président Laurent Gbagbo.

Les premières tendances se sont confirmées au fil de la semaine. Les indépendants sont les grands gagnants de ces élections.

Le taux de participation définitif qui est resté une énigme toute cette semaine a été annoncé par le président de la Commission électorale. Pour les municipales, il est de plus de 36 pour cent et pour les régionales qui n’incluent ni les districts d’Abidjan ni celui de Yamoussoukro, il est de 44 pour cent. Ce taux est assez proche des consultations locales passées.

Pour les municipales, les indépendants se taillent la part du lion, ils ont remporté 72 mairies sur 194. Ils devancent le Rassemblement des Républicains (RDR) d’Alassane Ouattara avec 65 communes et son allié le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) avec 49.

Du côté des régionales, le RDR rafle un tiers des conseils régionaux. Le RHDP la coalition au pouvoir en engrange 6. Le PDCI arrive en 4eme position derrière les indépendants.

La percée des indépendants notamment aux municipales peut être perçue comme une erreur de stratégie pour les 2 grands partis de la coalition au pouvoir dont la plupart de ces indépendants sont issus. Souvent bien implantés dans leur circonscription, ils n’ont pas été choisis par leur direction pour représenter leur parti et ont fait cavaliers seuls avec succès.

Le président de la Commission électorale a indiqué que les résultats de 3 communes n’ont pas pu être annoncé en raison de la destruction des procès-verbaux ou en raison de troubles durant le vote.

Youssouf Bakayoko a par ailleurs relevé les incidents isolés qui se sont déroulés après le scrutin. Il les a qualifiés de comportements regrettables de mauvais perdant.
Une série de heurts sporadiques ont eu lieu dans une dizaines de communes, la plupart impliquant des partisans du RDR et du PDCI.

Ces rivalités entre alliés risquent de laisser des séquelles au sein de la coalition au pouvoir à sa base même si pour le moment ses dirigeants qualifient ses dissension de querelles de famille qui ne remettent pas en cause la solidité de l’alliance.