La France a construit ses deux premiers succès sur un pressing à très haute intensité. Selon leur staff, les Bleus sont déjà à leur pic de forme. Au risque de regretter de ne plus en avoir sous le capot dans le tableau final ?
La France est, dès le début de la compétition, le mord entre les dents. C’était prévu : "Il y a plusieurs types de préparation, indiquait Eric Bédouet, le préparateur physique des Bleus, la semaine dernière. La première, c’est d’y aller progressivement en se disant qu’on passera le premier tour facilement. Ça n’a pas du tout été notre façon de penser, c’est trop dangereux."
Mais la crainte, aujourd’hui, est d’y avoir laissé des plumes. Le Brésil ou l’Argentine visent une montée en puissance. Comme les Bleus en 2006. Mais la France ne pouvait pas se permettre de parier sur son avenir, elle qui n’a jamais été programmée pour la victoire finale au Brésil. Depuis le début de la compétition, l’ensemble des joueurs français a ainsi parcouru près de sept kilomètres de plus que les Brésiliens en moyennesur un match (106, 917 kilomètres contre 100,348km) et quatre de plus que les Argentins (102,873 km).
Au troisième match, vous pouvez rester à la maison
Plus que les kilomètres parcourus, c’est l’intensité des courses et du pressing qui frappent. L’efficacité du jeu des Bleus repose sur une énorme pression des défenseurs et des milieux de terrain. Face à la Suisse, Evra et Debuchy sont allés chatouiller les chevilles de leur adversaire au niveau de la ligne médiane. Une prestation qui laisse penser que les Bleus sont déjà au top de leur forme. Qu’ils ne sont pas dans la gestion, mais dans le mouvement perpétuel.
"On ne peut pas se préparer pour monter en puissance en vue de la fin du tournoi, reconnaissait Didier Deschamps samedi. Au troisième match, vous pouvez rentrer à la maison..." Certains l’ont appris à leurs dépens pour avoir misé sur un pic de forme en huitième et s’en sont mordus les doigts. L’Espagne, pour ne citer qu’elle, a pris pour habitude de démarrer ses compétitions piano.
Le risque, c’est d’arriver dans le tableau final avec le moteur à sec. Les Bleus devront garder de la fraîcheur car, sans jambe et face au climat exigeant du Brésil, ils n’iront pas beaucoup plus loin. La stratégie, telle qu’ils nous l’ont décrite en conférence de presse, leur a permis de verrouiller, ou presque, leur place pour les 8es dès le deuxième match.
Et donc de faire tourner leur effectif pour le match face à l’Equateur. Ce dont Deschamps ne se privera pas si on se fie à la mise en place à huis clos de mardi. Ces deux victoires nettes et sans bavure créent surtout une dynamique. Mais la France paiera peut-être son début de compétition canon.
"Aujourd’hui, nous sommes vraiment bien sur le plan athlétique, assure pour le moment Deschamps. La fraîcheur physique est un facteur important." Tellement important qu’il faut la chérir et la préserver le plus longtemps possible.
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