Le français Alain Gauthier et sa femme rwandaise Daphroze Mukarumongi viennent de passer treize ans dans un travail assidu de collecte d’informations et constitution des dossiers de 24 Rwandais résidant en France soupçonnés d’avoir joué un rôle dans le génocide des Tutsi de 1994 au Rwanda.
Le couple voudrait les voir traîner en justice y compris le cas de l’ex-Capt Pascal Simbikangwa arrêté dans les îles Mayotte françaises qui va bientôt comparaître devant la justice de ce pays. Il continue son travail pour les centaines de rwandais soupçonnés de crimes de génocide qui vivent non inquiétés en France.
« Ceux qui ont fui le Rwanda pour la France ne font que s’adonner au négationnisme du génocide. Ils n’ont fait que cela depuis qu’ils sont en France. Il était de notre devoir de faire ce travail de documentation de ces génocidaires parce qu’il est difficile de vivre avec un tel crime sur sa conscience », a confié Daphroze au quotidien américain The New York Times avant d’insister sur la détermination du couple comme un devoir ;
« Il faut que tous les criminels fassent face à la justice pour le bien de l’Humanité et de l’Histoire mais aussi pour les intérêts des survivants de ce génocide du Siècle dernier finissant", confie Daphroze.
Le Couple Gauthier marié depuis 1977 a créé une organisation dite CPCR (Collectif des Parties Civiles pour le Rwanda) qui mène des investigations sur les fugitifs rwandais en France. La Police française a déjà arrêté 2 criminels sur une liste de 24 dressée par le CPCR.
Alain Gauthier avance que plus de 100 présumés génocidaires rwandais vivent en France, déplorant qu’il rencontre des difficultés car sans une liste dressée de personnes recherchées, il lui est difficile de dépister ces criminels.
A la fondation du CPCR, le Couple Gauthier a fait le tour des tribunaux et des prisons rwandais. Il a rendu visite aux rescapés du génocide des Tutsi et il a interrogé l’internet pour mener de plus amples investigations sur les criminels.
Le travail de CPCR est appréciable dans le sens où la plupart des fugitifs rwandais en France jouissent d’une certaine notoriété blanchie, que malgré cela, le CPCR a pu influencer en 2004 l’arrestation d’un certain Dominique Ntawukuliryayo, ancien Sous-préfet de Butare reconnu responsable de la mort de 25000 Tutsi dans la Préfecture de Butare. Celui-ci a écopé 25 ans de prison par le TPIR-Arusha.
Ce dernier a été dépisté dans la Ville de Carcassonne au Sud de la France.
Un autre rwandais, Sosthène Munyemana, a été arrêté et emprisonné grâce au CPCR. Il est poursuivi pour préparation du génocide et des crimes de génocide qu’il aura commis à Tumba.
Alain Gauthier, 65 ans, a connu Daphroze, 59 ans, dans la Ville universitaire de Butare alors qu’il était Prof de Français. Le travail de traque des génocidaires rwandais qu’ils font est comparé à celle du couple Serge et Beate Klarsfeld qui ont traqué les génocidaires allemands dans la shoah en 1950.
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