Courtier en bourse : l’avènement d’un nouveau métier à Kigali

Redigé par Elvis Nibomali
Le 20 août 2011 à 07:17

Le nouveau marché des capitaux au Rwanda a introduit un autre métier jusque là inconnu dans le monde du travail : le courtage. Il s’agit d’un service de vente et d’achat d’actions en bourse. Sous la houlette des entreprises étrangères, les courtiers actifs à Kigali se partagent un petit marché. Leur espoir et celui de la naissante bourse de Kigali repose sur les entreprises qui devraient imiter la société Bralirwa.
Bralirwa (Brasserie et Limonaderie du Rwanda) est l’unique société locale cotée sur (...)

Le nouveau marché des capitaux au Rwanda a introduit un autre métier jusque là inconnu dans le monde du travail : le courtage. Il s’agit d’un service de vente et d’achat d’actions en bourse. Sous la houlette des entreprises étrangères, les courtiers actifs à Kigali se partagent un petit marché. Leur espoir et celui de la naissante bourse de Kigali repose sur les entreprises qui devraient imiter la société Bralirwa.

Bralirwa (Brasserie et Limonaderie du Rwanda) est l’unique société locale cotée sur place. Son succès sur le marché nourrit l’optimisme de courtiers Rwandais.

« Si beaucoup d’entreprises locales se font enregistrer nous pourrions faire de bonnes affaires et améliorer la mobilisation des fonds pour ces entreprises. », assure Lionel S. Mudandi courtier de l’agence sud africaine African Alliance lors d’un entretien exclusif avec Igihe.com.

L’homme qui a débuté son métier il y a une année nous met dans la peau d’un courtier rwandais.

« Aujourd’hui il n’ya pas beaucoup de travail car il y a peu d’entreprises cotées en bourse ».

Peu d’entreprises signifie moins de clients pour Mudandi et ses collègues, moins d’heure de travail à la bourse ouverte de 9 à 12h, heure de la clôture du marché. Chaque jour, les courtiers sont présents au marché pour lister leurs actions.

Apres midi, suit les opérations du « back office », où le plus important travail sur les documents d’achat et de vente est réglé.

Actuellement, la bourse de Kigali poursuit sont développement, plus de six mois après son inauguration. Les agences de courtage mentionnées sont au nombre de 10 -dont cinq plus ou moins actives.

Toutefois, le métier de courtage promet d’engager plus de personnel dès l’avènement d’autres sociétés locales en bourse.

Déjà la Banque de Kigali (BK) se trouve à l’étape initiale du marché primaire (la fameuse Initial Public offer « IPO »).

Lors de cette étape la BK propose ses actions aux investisseurs, c’est-à-dire toute personne ayant une épargne disponible à long terme, d’acheter des actions de la banque.

Après suivra sa cotation en bourse ou marché secondaire. A ce moment-là, prévu pour la fin de ce mois d’août, les actions de la BK seront à la disposition de toute sorte d’investisseurs. Même les actionnaires ayant participé au marché primaire peuvent toujours soit revendre, soit acheter plus d’actions.

Vu le « vrai succès », selon Mudandi, qu’a connu le marché primaire de la Bralirwa (3 942 applications d’actionnaires rwandais), la BK, elle aussi, promet plus (presque le double de ce chiffre).

Courtiers, entrepreneurs et investisseurs attendent la cotation de la BK pour percevoir la physionomie de la bourse de Kigali.

Là, repose l’espoir de toute une économie en développement qui veut se tourner vers la dépendance de l’incontournable marché des capitaux.

« Il faudra quand même entre 5 et 10 ans pour voir la bourse de Kigali prendre plus ou moins la forme de celle de nos voisins (Kampala) par exemple », projette Mudandi.

Photo : Lionel S. Mudandi, courtier à Kigali


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