Les habitants de Secteur suburbain Mageragere du District Nyarugenge en Ville de Kigali alertent les autorités compétentes sur les activités détruisant l’environnement de la Société PETROCOM creusant le moellon sur la colline de Gatovu. La pierraille exploitée sur cette colline est destinée à la construction de la prison de Mageragere et autres infrastructures urbaines.

D’après les habitants de ce coin, les machines utilisées pour l’extraction de cette pierraille laissent s’échapper quelques grosses pierres qui dévalent la colline pour choir dans la vallée où elles abîment leurs cultures.

“La chance que nous avons est que personne n’a à ce jour été blessé par ces pierres. Cependant à voir la force avec laquelle elles dévalent la colline sur une pente de plus de 100 m, elles abiment beaucoup sur leur passage’’, confie à Izuba Rirashe, Bizimungu, un des habitants de Mubura en Cellule Kavumu du Secteur Mageragere.

« Depuis que ces machines ont commencé l’extraction des pierres sur la colline Gatovu, nous avons cessé nos activités culturales car les pierres qui s’échappent de la carrière sont nombreuses et nous ne sommes même pas avertis pour connaître l’heure des travaux », indique Athanasie Nduwayezu, une femme exploitant un champ agricole en contre bas de cette carrière.

Mwerekande Sylvère confie au journal que les habitants de Gatovu se sont plaints au Secrétaire Exécutif de la Cellule qui n’a pas encore donné de feedback.

Les personnes lésées demandent qu’au moins ils soient dédommagés et expropriés pour délocaliser leurs activités et habitations.

Pas de justice pour les pauvres ?

Le fait qu’il a été dit que seuls les personnes habitant le Mudugudu vont être expropriées, cela a créé des inquiétudes pour d’autres qui y font des activités agricoles mais n’y résidant pas.

« Nous subissons de l’injustice ici. De un, dans le cadre de VUP (Vision Umurenge Program), le tracé de voies routières est passé dans nos propriétés. Aucune compensation ne nous a été versée. Nous ne savons où porter plainte. De deux, les machines de carrières ont convergé les pierres dans nos champs. On ne nous dit rien. Comment allons-nous vivre ? Qu’on nous rende justice parce que nous sommes attristés », crie au micro de Izuba Rirashe, Françoise Irambona, une mère dont les champs sont submergés de pierraille sortie de la Carrière d’en haut sur la colline Gatovu.

Emmanuel Rutubuka, Secrétaire Exécutif de Mageragere, pour n’être pas au courant des dégâts, s’excuse au près de ces petits fermiers agricoles et promet de résoudre la question.