"Ces réfugiés burundais ont été approchés pour se conformer aux conditions nécessaires d’enregistrement biométrique. Pire encore, ils n’ont pas voulu laisser leurs enfants accéder aux vaccins nécessaires pour leur santé. Puis ils ne se prêtent pas aux consultations de maladies telles que la tuberculose, la malaria, les blessures", a indiqué à la presse Olivier Kayumba, Secrétaire Permanent près le MIDIMAR (Ministère en Charge des Réfugiés) qui dit que ces réfugiés burundais qui se rapatrient volontairement chez eux au Burundi sont entrés au Rwanda le 7 mars dernier.
Ils ont été transportés à la frontière burundaise de Nemba dans le Bugesera où ils sont arrivés vers huit heures accompagnés par les autorités rwandaises de MIDIMAR et les officiels du HCR-Rwanda pour être accueillis côté burundais par les services de la PAF (Police de l’Air et des Frontières) sans visiblement un Comité d’accueil et une logistique pour continuer leur route.
"C’est leur droit de rentrer dans leur pays, le Burundi. Ils ont pris cette décision que nous avons respectée", a ajouté Kayumba Olivier.
"Nous assumons ce qui nous arrive de par nos croyances. Nous n’acceptons pas des piqûres quelles qu’elles soient sans qu’elles soient ordonnées par le Ciel..." a confié à IGIHE un certain Régina Pacis Nduwimana qui fait partie du groupe, ayant en bandoulière un sac pleein de ses effets.
"Les Rwandais nous ont bien accueilli mais ils ont voulu nous faire faire ce qui est contraire à notre foi. Notre refus équivaut rentrer chez nous", a-t-il ajouté.
Lusticus Ntamagendero est un autre réfugié qui raconte l’exil de Kamanyola congolais insécurisé en 2015 où 40 de ses compères y compris ses deux enfants ont été tués pour se rabattre au Rwanda.
"Le fait que nous ne voulons pas nous enregistrer, que nous n’acceptons pas de nous faire traiter médicalement, notre mère la Vierge Marie nous a dit que certains médicaments peuvent peuvent abimer la santé. Elle nous a recommandé d’y réfléchir avant de les prendre", a dit Ntamagendero trouvant qu’à part prier la vierge Marie avec des chapelets, lui et ses compères n’ont rien à craindre au pays (Burundi).
Avant de les embarquer dans les véhicules en direction de leur pays, le Gouvernement rwandais avait adressé au Burundi une note lui signifiant que certains réfugiées burundais souhaiteraient rentre au pays, est-il rapporté en même temps qu’il est annoncé que 33 d’entre ces réfugiés avaient été arrêtés accusés de sensibiliser leurs camarades à la non conformité aux conditions d’enregistrement et de soins de santé. Eux aussi ont été refoulés à la frontière burundaise.
Quand ils sont arrivés à Bugarama en provenance de Kamanyola, ces réfugiés ont été dispatchés dans trois camps de transit de Gashora/Bugesera, 1607, de Nyanza, 522 et 394 sont restés dans le camp de transit de Nyarushishi dans le district de Rusizi. On s’attend à ce que tous soient rapatriés selon leurs voeux au Burundi.










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