Les Fdlr (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda) toujours commandées par des personnalités très soupçonnées d’avoir commis les crimes de génocide sur les Tutsi rwandais en 1994 et autres crimes contre l’ Humanité, disent avoir finalement déposé les armes, ainsi que le rapporte un journal en ligne ugandais Chimpreports.

Ce journal reprend en partie une lettre du 18 mai 2014 que ce mouvement a écrite au Secrétaire Général des Nations Unies, lettre selon laquelle il se décide « unilatéralement de déposer les armes pour mieux se concentrer à la lutte politique ».
Mort politique
S’il lui reste une très petite marge de manœuvre par le fait de l’évolution des géostratégies, Kabila ayant de moins en moins des possibilités de le soutenir militairement du fait qu’il doit être combattu autant que l’a été le M23 par les forces de la Communauté internationale, ce mouvement ne sait pas remodeler son leadership pour l’épurer d’éléments ayant commis le génocide au Rwanda. Cette action pourrait-elle l’aider à entrer sur l’échiquier politique rwandais au cas où il serait intéresser à gagner la confiance du Gouvernement rwandais actuel ?

« Ces Fdlr doivent désarmer, être rapatriées pour la démobilisation ou alors elles doivent disparaître », avait alors déclaré Paul Kagame, Président du Rwanda profitant de la faiblesse qu’affiche ce mouvement dans la Communauté internationale au point que ses soutiens ne savent pas se déclarer tels officiellement.
Une façon de montrer que le gouvernement rwandais n’est pas du tout disposé à accepter ces Fdlr dans son arène politique, ces Fdlr dont les hauts cadres militaires et autres combattants ont organisé et commis de cruels sévices inhumains sur les Tutsi du Rwanda en 1994, ont continué leurs forfaits et crimes sur les Tutsi congolais dans l’Est du Congo Kinshasa et sur les autres Congolais dans les provinces du Nord et Sud Kivu.

Impossibles négociations
Des observateurs militaires trouvent dans cette procédure, un acte très incomplet de désengagement militaire car « Comment ces FDLR disent-elles désarmer et remettre leurs armes à des tierces parties, des observateurs militaires de la SADC, alors que ces armes étant venues du Rwanda en 1994 devraient être remises par ces combattants aux représentants du Gouvernement rwandais comme gage de bonne volonté de désarmement pour leur engagement en politique ? », dit cet analyste militaire ayant requis l’anonymat montrant par là que les forces et autorités de la Communauté internationale opérant dans l’Est de la RDcongo devraient accompagner ce processus de désarmement avec des observateurs militaires rwandais qui s’assureraient du ferme engagement des commandants FDLR à désarmer.
« Ce désarmement des FDLR est une mascarade. Mieux, c’est une manœuvre de diversion pour que ces Fdlr puissent s’infiltrer au Rwanda où elles doivent avoir fait des caches d’armes pour mieux déstabiliser le pays », confie un haut officiel rwandais qui suit de près les menées intérieures et activités politiques extérieures de ces FDLR qui s’allient à des mouvements politiques des civils, principalement avec le RDI-Rwanda Dream Initiative de l’ex-Premier Faustin Twagiramungu et autres.
Une campagne politique des Fdlr
Les FDLR disent avoir choisi deux espaces de rassemblement pour désarmement, un à Buleusa/Katiku au Nord Kivu et un autre à Lubumba dans le Sud kivu. Chimpreports rapporte que ces « Fdlr demanderaient ainsi à la SADC une protection et les bons offices jusqu’à ce que le Rwanda soit forcé au ‘Dialogue inter rwandais hautement inclusif’ entre elles et les autres formations politiques de l’opposition d’une part et de l’autre, l’actuel gouvernement rwandais dirigé par le FPR inkotanyi ».
Du côté gouvernemental à Kigali, ce ne sont pas les Fdlr aux abois qui doivent imposer leurs conditions. Veulent-elles devenir des citoyens normaux ?
« Nous faciliterons tout combattant Fdlr qui abandonnera l’idéologie génocidaire et désireux de rentrer au pays. Il n’y a pas d’autre alternative. Les rebelles devront désarmer, abandonner leur cruauté génocidaire ou périr », avait récemment déclaré le Gén. James Kabarebe, Ministre rwandais de la Défense à propos de l’avenir de ces Fdlr qui, pour lui, sont interdites de politique.
Veut-il dire que ses membres jugés non criminels pourront rejoindre d’autres partis politiques au Rwanda ou créer les leur ?
Le Flou entretenu autour du désarmement des fdlr
Comme pour montrer l’impossibilité d’un dialogue avec les Fdlr vaincues et traquées de toute part par les forces qui obéissent à la volonté des multinationales concessionnaires minières actuellement actives dans l’Est de la RDC, « les FDLR seront hantées et traquées jusqu’à leur extermination pour les crimes de génocide qu’elles ont commis. Même le Pape serait incapable de les laver de ce crime contre l’humanité qu’elles ont commis », a dit Kabarebe à l’endroit de ces Fdlr chassées des puits miniers de la RDC où elles extrayaient des ‘minerais de sang’ pour ensuite s’équiper en matériel militaire et lancer des opérations osées à l’intérieur du Rwanda avec, avancent certaines sources sûres dont les rapports onusiens, l’aval de “certains généraux de la RDC ».

Apparemment la large médiatisation du désarmement des Fdlr cache certaines sympathies à l’endroit des Fdlr de la part des pays membres de la SADC formant la FIN (Force Internationale Neutre) qui ont des intérêts certains dans cette tentative d’imposer leur façon de voir l’évolution des forces politiques au Rwanda avec les FDLR qui sont très organisées militairement mais aussi politiquement pour avoir, avec le RNC (Rwanda National Congress) du Général Kayumba Nyamwasa et ses camarades, infiltré des sections de la société rwandaise largement acquises à l’idéologie du négationnisme ou du double génocide.
La Communauté internationale joue-t-elle un beau jeu ? Avec cet effet d’annonce de désarmement, les FDLR ont aligné la semaine dernière devant la Communauté internationale une centaine d’anciens combattants prêts pour être démobilisés. Quelques 104 armes vétustes ont été déposées ce jour-là. Les démobilisés de ce jour-là étaient, d’après les observateurs sur place, de vieux soldats et des malades. Les mêmes Fdlr promettent de rééditer le même exploit la semaine prochaine.
Des questions peuvent se poser à propos de cette action qui se fait au moment où le Gouvernement rwandais n’est pas représenté dans cette affaire à part, peut-être, les Observateurs militaires de la Joint Verification Team. Apparemment la mise à l’écart délibérée du Gouvernement rwandais sanctionne cette entreprise pour lui donner un cachet de légèreté laissant planer le sentiment d’un traquenard où ledit gouvernement peut, d’un moment à l’autre, tomber.
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