Il avait fallu attendre vingt ans avant que la France se décide enfin à juger l’un des acteurs du génocide de 1994 au Rwanda, réfugié sur son territoire. Le « capitaine » Pascal Simbikangwa avait alors été condamné à vingt-cinq ans de prison à l’issue d’un procès qualifié d’historique, non pas tant en raison de l’importance de l’accusé dans cette grande conspiration criminelle que parce qu’il s’agissait d’une première judiciaire en France.
Mardi 10 mai, la cour d’assises de Paris va ouvrir un nouveau dossier. Celui d’Octavien Ngenzi et de Tito Barahira, tous deux accusés de génocide, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre pour des massacres de Tutsi commis dans la préfecture de Kibungo, dans l’est du Rwanda, proche de la frontière tanzanienne.
Autre facette du drame
Dans le procès Simbikangwa, la capitale rwandaise, Kigali, épicentre du pouvoir hutu et du génocide, constituait le théâtre meurtrier. A partir de mardi et jusqu’au 1er juillet, les juges du pôle « génocide et crimes contre l’humanité » de Paris aborderont une autre facette du drame.
Ce que le chercheur Thierry Cruvellier, dans son livre intitulé Le Tribunal des vaincus (Calmann-Lévy, 2006), qualifie de « procès des collines, comme on pourrait appeler les affaires qui traitent du génocide en zone rurale ».
Avec Le Monde.fr
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