Dissensions au sein de la milice FDLR en RDC

Redigé par IGIHE
Le 18 juin 2016 à 05:00

Disséminés au Nord et au Sud-Kivu, les FDLR n’ont pas mené d’action militaire d’envergure au Rwanda depuis 2001 mais ils sont accusés de commettre des atrocités contre les civils dans les zones sous leur contrôle.
Die tageszeitung, la taz relève que les tensions au sein de la milice rwandaise Hutu FDLR (Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda) ont fortement augmenté ces derniers jours et que les armes parlent à nouveau dans les zones FDLR de l’est de la RDC.
Les conflits internes sont (...)



Disséminés au Nord et au Sud-Kivu, les FDLR n’ont pas mené d’action militaire d’envergure au Rwanda depuis 2001 mais ils sont accusés de commettre des atrocités contre les civils dans les zones sous leur contrôle.

Die tageszeitung, la taz relève que les tensions au sein de la milice rwandaise Hutu FDLR (Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda) ont fortement augmenté ces derniers jours et que les armes parlent à nouveau dans les zones FDLR de l’est de la RDC.

Les conflits internes sont récurrents depuis deux ans, rappelle le quotidien berlinois qui tente d’expliquer les raisons de ces nouveaux combats. En 2014, face à un nouveau mandat de l’ONU pour une troupe d’intervention „solide“, les dirigeants des FDLR avaient décidé de céder à la pression internationale et de se laisser désarmer. En échange, les combattants FDLR exigeaient des négociations avec le gouvernement du Rwanda. Mais celles -ci n’ont jamais eu lieu.

La commune de Luvungi dans la province du Nord-Kivu a été plusieurs fois le théâtre de violences sur la population civile de la part des FDLR

Ensuite le colonel des FDLR Wilson Irategeka, partisan de ces négociations et depuis 2014, second vice-président de l’organisation a été suspendu de ses fonctions en mai et accusé de trahison.

"Incitation à la haine et à la division, abus de pouvoir" tels sont les reproches formulés à son égard. Le président par intérim des FDLR, Victor Byiringiro avait informé qu’une procédure avait été engagée contre Irategeka.

Irategeka voulait transformer l’organisation rebelle armée en un parti politique civil, mais cela lui a valu les critiques de nombreux membres des FDLR – surtout ceux qui en tant que génocidaires présumés contre les Tutsis au Rwanda en 1994 sont recherchés par la justice internationale.

Pour eux, un désarmement aurait signifié qu’ils auraient dû se rendre. Inacceptable pour la plupart des cadres des FDLR.

Au cours des derniers mois, le village de Miriki, à 110 kilomètres au nord de Goma, a aussi subi des attaques des FDLR

Irategeka avait passé un an à l’étranger avant de rentrer en RDC en janvier dernier. Il y a deux semaines, il a créé sa propre organisation dissidente qui recherche le dialogue avec le Rwanda ; deux cents combattants FDLR, surtout du Sud-Kivu se sont ralliés à lui.

Des unités spéciales des FDLR, sous le commandement du colonel Omega du Nord-Kivu, ont attaqué la semaine dernière les positions d’Irategeka à Kiyeye dans l’est du Congo. Depuis Irategeka est en fuite et se cache en brousse.

Face aux combats et violences la population locale panique.Toutes les aides des organisations onusiennes et des ONG ont été suspendues par mesure de sécurité.

Avec DW


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