District de Gatsibo (Est) : Les instances de base couvrent-elles les violeurs de jeunes filles ?

Redigé par IGIHE
Le 22 octobre 2014 à 05:19

Après la cérébration de la journée internationale de la jeune fille qui a eu lieu le 11 octobre 2014 dans le District de Bugesera, une cérémonie de lutte contre le viol de la jeune fille et de la femme rwandaise a eu lieu de 21 octobre dans le district de Gatsibo. Ce District de Gatsibo est accusé de ne pas poursuivre et réprimer les présumés violeurs de jeunes filles. Ceci se fait dans le but de ne pas se brouiller avec les dirigeants des instances de la base communautaire sous ses ordres.
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Après la cérébration de la journée internationale de la jeune fille qui a eu lieu le 11 octobre 2014 dans le District de Bugesera, une cérémonie de lutte contre le viol de la jeune fille et de la femme rwandaise a eu lieu de 21 octobre dans le district de Gatsibo.

Ce District de Gatsibo est accusé de ne pas poursuivre et réprimer les présumés violeurs de jeunes filles. Ceci se fait dans le but de ne pas se brouiller avec les dirigeants des instances de la base communautaire sous ses ordres.

C ;est du moins ce qui est transparu dans une recherche conduite par le Centre d’Etude et de Coopération Internationale (CECI) par le truchement de PLUVIF (Projet de Lutte contre les Violences Faites à la femme et à la Jeune Fille) qui travaille dans ce District de Gatsibo.

Il se dit que les parents et les familles de jeunes filles violées gardent un silence complice de par le règlement à l’amiable entendu entre les victimes et les criminels tout en visant des intérêts égoistes. Ces familles font fi des conséquences qui peuvent frapper les victimes.
Ce 21 octobre 2014, Mme Francine Rutazana, qui coordonne les activités de PLUVIF dans les districts de Gatsibo et Ruhango est revenue sur cette question au moment où on célébrait la journée mondiale de la jeune fille organisée par la COCAFEM/GL (Consultative Umbrella of Women Association in the great Lakes Region).

"Les violences faites aux jeunes filles dans le district de Gatsibo est un problème aux lourdes conséquences. Nous avons enregistré des catégories diverses de cas de jeunes filles violées. Certaines d’entre elles en sont tombées enceintes. Elles restent dans leurs familles entrain d’élever leurs enfants. Elles ont abandonnées leurs études. Le comble de tout ceci c’est que les auteurs de ces crimes ne sont pas poursuivis en justice pour subir des sanctions adéquates", a déclaré Francine Rutazana ajoutant que la plupart des dirigeants de la base communautaire où ces crimes se sont déroulés n’ont pas donné dans informations utiles surtout qu’ils ont enregistré des plaintes y relatives.

"Je ne sais si le fait de ne pas donner des informations utiles pour ces dirigeants de par les plaintes qu’ils ont reçues vient du fait qu’ils ne veulent pas se brouiller avec les présumés auteurs de ces crimes surtout qu’ils sont en relations sociales au quotidien", a-t-elle ajouté.

Ces présumés violeurs de jeunes filles sont entre autres des enseignants, des parents d’enfants au point qu’il est arrivé qu’un couple dont la femme a un enfant issu d’un autre mariage a eu des rapports sexuels avec le mari de sa mère. Viennent ensuite sur la liste de ces violeurs de grands commerçants, des chauffeurs de taxi-motos et autres.

Pour Rutazina, le comble vient du fait que les parents des enfants violés se prêtent à des négociations à l’amiable et ainsi la plainte déposée devant l’autorité est annulée.

Un autre problème est qu’il n’y a pas de stations de la Police au niveau des Secteurs du district, ce qui fait que les parents des victimes doivent faire de longs trajets pour arriver à la Station de police où ils doivent porter plainte.

La Direction de District alertée

Les autorités de district s’éveillent à la question.

"Nos partenaires nous livrent des informations qui montrent que ce problème de viol de jeunes filles existe dans notre district. La première stratégie prise est d’ordonner aux dirigeants de la base communautaire de livrer des informations utiles.Nous récusons également le fait que les familles des victimes s’entendent à l’amiable avec les violeurs", déclare le maire Ruboneza qui a décidé de la distribution de téléphones portables aux dirigeants concernés avec une ligne de communication gratuite dans le but de lutter contre ce fléau.

"Nous voulons que le viol de la jeune fille soit une vieille histoire lointaine dans le District de Gatsibo. Unis dans cette lutte, nous sommes sures que nous la remporterons", a déclaré séance tenante Jeanne d’Arc Kanakuze, la dirigeante de Pro- Femme Twese Hamwe.

Miss Rwanda 2014, Akiwacu Colombe, qui était de la partie a conseillé aux jeunes filles présentes de savoir être fermes dans le choix de leurs partenaires masculins pour s’assurer de leur avenir.


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