Le Président du PSD (Parti Socio Démocrate) en District de Nyanza a écrit une lettre en ce 3 février 14 à la direction nationale du parti pour lui signifier qu’il dépose sa démission et qu’il quitte les rangs du parti sous prétexte qu’il veut entrer dans les ordres religieux.

Pressé par IGIHE pour connaître les raisons profondes de ce départ, le concerné a préféré répondre en ces termes :

"Généralement il y a une solidarité au sein des membres d’un parti. Pourtant ce n’est pas ce qui se passe au sein du PSD. Dans ma circonscription, Marie Claire Murekatete, une adhérente du PSD est morte, personne n’est venu me prêter main forte. Je suis le seul à avoir alerté les amis pour venir l’inhumer et témoigner leur compassion à la famille de la défunte", a-t-il déclaré montrant que ce manque d’humanité de la part de ses camarades d’un parti sensé être mû par une solidarité agissante est la motivation de son départ.

Selon Niyonzima, lors des rendez-vous électoraux, les adhérents au parti à la base communautaire sont très sollicités. Puis, plus rien après. "Pour cela, j’ai opté pour le ministère de Diu et j’ai mis de côté les affaires politiques", a-t-il ajouté.

A la fin, il manifeste une certaine révolte contre un modus operandi du parti plein de sécheresse :

"Si tu es élu président du parti au niveau de district, cela suppose que tu dois être aux petits soins des adhérnts de la base communautaire. Moi je décide de laisser tomber cette tâche. Je sillonnais tous les dix secteurs du district Nyanza avec ses 51 cellules tout en utilisant mon véhicule et dépensant mon argent pour l’essence. Ceci peut créer un malentendu avec ma femme", a-t-il confié montrant qu’outre le manque de solidarité inter parti il y a aussi des raisons pécuniaires.