Dix universités de la région des Grands Lacs publieront en août prochain un livre collectif sur lequel ils travaillent depuis trois ans dans le cadre de la promotion de la paix et la résolution des conflits dans la région.

Selon l’Agence rwandaise de l’information, cette information a été donnée par le Directeur du Programme Afrique de l’Université pour la Paix, Butera Jean-Bosco, lors d’une conférence de trois jours tenue à Kigali.

« La conférence a réunit des participants universitaires de la région des Grands Lacs. Parce que c’est un programme qui implique 10 universités, essentiellement de la RDC, du Burundi, la Tanzanie, de la Zambie, du Kenya et du Rwanda », a-t-il indiqué.

L’Université pour la Paix a son siège à Costa-Rica, mais il existe un programme pour l’Afrique à Addis-Abeba. 

Ces 10 universités sont dans un partenariat qui vise à renforcer leurs capacités dans le domaine de la paix et de la Résolution des conflits. Un total de 70 participants sont présents dans cette conférence de trois jours.

Butera a ajouté que la conférence vise à clôturer un projet en place depuis 3 ans et qui était axé sur le renforcement des capacités de ces universités.

Le Programme a envoyé des enseignants au Costa-Rica pour faire des masters en paix et résolution des conflits, ainsi que des professeurs pour suivre des formations de courte durée.

Tout cela dans le but d’amener ces instituions à développer leurs propres programmes, ou à renforcer les programmes en place dans ces universités en matière de paix et de résolution des conflits.

Comme réalisation concrète, le Directeur de l’Université pour la Paix cite 40 assistants professeurs venus de Costa-Rica, 20 professeurs titulaires (seniors) venus de Costa-Rica et qui y ont fini cette formation.

Il a ajouté que d’autres des programmes ont débuté dans différentes universités.

A tire d’exemple, Butera cite l’Université Libre des Pays de Grands Lacs de Goma qui a déjà commencé un master. L’Université Catholique de Bukavu travaille sur ce programme. L’Université Martyr de l’Ouganda renforce son programme.

« Nous avons un impact dans le sens de la disponibilité des ressources humaines qui vont travailler encore plus avec la communauté pour renforcer », a-t-il noté.

Le livre sortira en août prochain. Il importe que la recherche se poursuive en même temps que les enseignants forment et publient.

De son côté, l’Ambassadeur des Pays Bas, Frank Makken, a indiqué que les pays de la région devraient trouver des réponses locales, juste comme les Gacaca, aux problèmes africains.

La mutinerie M23 est à placer dans ce contexte pour avoir une solution définitive. Il a proposé que les universités qui s’y intéressent pourraient approfondir la recherche dans ce sens, définir les racines profondes qui animent ce conflit et proposer des solutions durables.

Jusqu’à présent, les Pays Bas ont soutenu un des programmes de l’Université pour la Paix à hauteur de 4 millions d’euros.

L’université pour la Paix a débuté à Costa-Rica en 1980. Pour l’Afrique, elle a été commencée en 2002.