Djuma Manu ; Un reclus forcé en pleine mésentente familiale

Redigé par NDJ
Le 21 octobre 2013 à 03:25

Harerimana Djuma Manu a 36 ans et vit dans le quartier urbain de Bilyogo en District Nyarugenge. Il vient de passer quelques deux ans enfermé dans un réduit après qu’on ait cadenassé la porte de sa chambre. Pour ses besoins de déplacement, il est obligé de passer par la fenêtre de sa chambre et y retourner par les mêmes moyens. Il subit ce triste sort de par ses propres frères de sang sous prétexte qu’en toute liberté, il dépense sans compter le patrimoine familial. Pour ce faire, ils ont érigé un mur (...)

Harerimana Djuma Manu a 36 ans et vit dans le quartier urbain de Bilyogo en District Nyarugenge. Il vient de passer quelques deux ans enfermé dans un réduit après qu’on ait cadenassé la porte de sa chambre. Pour ses besoins de déplacement, il est obligé de passer par la fenêtre de sa chambre et y retourner par les mêmes moyens.

Il subit ce triste sort de par ses propres frères de sang sous prétexte qu’en toute liberté, il dépense sans compter le patrimoine familial. Pour ce faire, ils ont érigé un mur d’isolement en lieu et place de la porte qui mène à sa chambre. Le jeune Manu confie à IGIHE qu’il a souhaité en vain que la confiance familiale revienne et il a préféré trouver refuge dans la consommation de la drogue.

Relatant son histoire, il confie au journaliste qu’il a été un élève du Lycée de Kigali où il a terminé en 2002 sans possibilités financières pour continuer à l’université à cause des incompréhensions familiales.

Ces mésententes familiales, a-t-il confié, lui ont valu un emprisonnement de 5 ans pour se voir libérer en 2008. Le sort injuste me poursuit après mon séjour en prison. « Ma chambre est le prolongement de cette prison où j’ai vécu 5 ans durant », dit-il avec dépit.

Le jeune Manu est attristé de ne plus recouvrer sa carte d’identité depuis qu’on la lui a prise quand il est entré en prison. « Il y a des heures où je ne peux pas sortir parce que je n’ai aucune pièce d’identité »

Gasore Hamath, le secrétaire Exécutif de la Cellule Bilyogo confie à la presse que ce jeune homme est quelque peu dérangé. Au moment où nous nous prêtons à lui faire sa carte d’identité, il lui prend un coup de vent et se révolte.

« Nous l’avons mis en quarantaine car c’était la seule option qui se présentait à nous », a confié à IGIHE Sefu, son grand frère qui se désolidarise du jeune ‘dérangé’.

« Non, ça n’est pas la question. Pour ce traitement inhumain qu’il inflige à son frère, Il faut dire que Sefu est mû par la cupidité. C’est lui qui collecte l’argent de loyer des appartements. Et il ne veut pas partager les recettes avec le jeune Manu", raconte un voisin de cette famille en dissensions profondes.


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