La séance de procès de ce lundi 1er avril 2013 où le Dr Léon Mugesera comparaissait encore une fois devant la Cour, le Ministère public a pris la parole pour montrer comment le prévenu est animé d’une haine viscérale contre les Batutsi ce qui se voit dans la façon dont, à la naissance de son fils, il l’a appelé RUTEMABATUTSI (littéralement, Celui qui tue les batutsi par arme blanche).

Dans sa façon de réfuter les accusations du Ministère Public, il a déclaré avoir été importuné par les fausses accusations du Ministère Public car, d’après lui, son enfant, il l’a appelé RUTEMA (le coupeur) seulement.

Le Ministère Public a déclaré tenir cette information des réactions des lecteurs d’IGIHE qui connaissent la vie familiale du prévenu au fur et à mesure où ils lisaient des reportages sur le procès du docteur.

Le Ministère Public déclare ne pas être en mesure de faire des vérifications du nom très évocateur du fils du docteur, qu’il en fera une enquête poussée à ce propos.

La requête de l’accusé selon laquelle la méthode de sténographie pour prendre le PV de séances du procès a été reçue par la Cour. La séance a également reçu la requête de l’accusé pour utiliser le témoignage de Ruzibiza et celle de disposer du temps pour que l’accusé donne de plus amples explications sur son Discours de Kabaya de novembre 1992.

La Cour a également décidé que le Procès Dr Mugesera puisse continuer sans qu’il soit fait un examen de l’opportunité des évidences présentées par le Ministère Public. Par contre, il a été adopté que tous les faits présentés à la Cour qui en vérifiera la pertinence.

La Cour trouve que le Ministère Public ne doit pas nourrir des inquiétudes selon lesquelles le Dr Mugesera n’accepte pas le discours de Kabaya qu’il a prononcé lui-même car c’est son droit de contrarier les accusations portées contre lui.

La Cour devant trancher après examen des dépositions des deux parties.