Il a fait cette suggestion au ministre de l’Education, Dr Eugène Mutimura, convoqué au Sénat rwandais pour une question orale en rapport avec les stratégies mises en place par le ministère pour le renforcement de la qualité de l’enseignement au Rwanda.

"Dans les écoles secondaires et les universités que nous avons visitées, il a toujours eu des plaintes concernant la capacité professionnelle des enseignants. Mais il est difficile de qualifier que tel enseignant n’a pas un niveau satisfaisant de transmission de connaissances car il n’y a pas un barème donné pour cela. Je me dis qu’il est peut être temps de préparer à l’intention des enseignants des tests de niveau, tests portant sur les matières qu’ils enseignent à leurs élèves et étudiants", a dit Sezibera montrant que cette expérience a été tentée dans d’autres pays pour constater que 40% des enseignants ont été éliminés par ces tests.

"Ce projet d’évaluation des enseignants est en étude pour son exécution. Au niveau de l’Université du Rwanda, il y a une équipe d’évaluateurs locaux. Mais il y a aussi des possibilités d’inviter des évaluateurs de l’Etranger", a dit le Ministre Mutimura montrant qu’ainsi le favoritisme sera éradiqué avec ces deux niveaux d’évaluation.

S’est-on posé la question du niveau bas constaté de la qualité de l’enseignement au moment où un autre organe, l’Inspection des Ecoles et des Cours devrait exister et donner des prestations importantes pour démasquer les piètres des bons enseignants ? Et si la question est à un autre niveau ?

Si l’enseignant rwandais est capable mais qu’il est découragé et démobilisé par ses conditions de vie qui lui demandent de faire du "Shuguli" immédiatement après les heures de travail au lieu de continuer à réfléchir et travailler sur les copies des enfants ?

Pourtant les sénateurs n’ont pas dirigé le débat sur cet angle mais plutôt sur celui de disséquer le mode de recrutement des enseignants.

"S’il est avéré que certains enseignants seraient entrés à leurs postes sans qu’ils aient la capacité, cela s’appelle le favoritisme. Nous punirons de façon exemplaire ces fonctionnaires véreux. Il se pourra même que nous renverrons de tels enseignants. Dans tous les cas, ce cas sera objet d’investigations poussées avec effet immédiat", a dit le Ministre répondant à la question du Sénateur Bajyana qui dit avoir reçu des doléances allant dans ce sens.